Les poissons de nos rivières
LA TRUITE
La truite est un poisson d'eau douce très apprécié des pêcheurs. Elle fait partie de la famille des salmonidés, qui comprend aussi le saumon, le touladi et l'omble chevalier.
En France, on trouve plusieurs espèces de truites, qui se distinguent par leur taille, leur couleur et leur habitat. Parmi les plus connues, il y a la truite fario, la truite arc-en-ciel, la truite de mer et la truite lacustre.
La truite se nourrit principalement d'insectes, de crustacés, de petits poissons et de vers. Elle préfère les eaux claires, fraîches et oxygénées. Elle est très sensible à la qualité de l'eau et à la température, ce qui en fait un bon indicateur de l'état écologique des cours d'eau.
La pêche à la truite est une activité passionnante qui peut être pratiquée par tous les âges et tous les niveaux. Cette espèce est protégée en France, et sa pêche est réglementée par des quotas, des tailles minimales et des périodes d'ouverture.
Pour connaître la réglementation applicable, vous pouvez consulter les sites départementaux des Fédérations de Pêche.
Les régions ou pêcher la truite
La France offre une grande diversité de milieux aquatiques propices de la pêche à la truite.
On peut distinguer trois grandes régions :
La région montagneuse comprend : les Alpes, les Pyrénées, le Massif central, les Vosges et le Jura. C'est dans cette région que l'on trouve les plus belles rivières à truites, avec des eaux claires, fraîches et rapides. On y pêche principalement la truite fario, mais aussi la truite arc-en-ciel dans certains secteurs. La pêche à la mouche est la technique la plus adaptée à ces rivières.
La région atlantique comprend : la Bretagne, la Normandie, les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes et l'Aquitaine. C'est dans cette région que l'on trouve les fleuves côtiers où remonte la truite de mer, ainsi que leurs affluents où vit la truite fario. On y pêche aussi la truite arc-en-ciel dans certains plans d'eau. La pêche au toc ou au vairon manié sont des techniques efficaces pour ces rivières.
La région méditerranéenne comprend : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Corse. C'est dans cette région que l'on trouve les rivières les plus chaudes et les plus sèches de France, où la truite doit s'adapter à des conditions difficiles. On y pêche surtout la truite fario, mais aussi quelques rares populations de truites méditerranéennes (Salmo cettii), endémiques de certains bassins versants. La pêche à l'ultra-léger ou au leurre sont des techniques adaptées à ces rivières.
Les espèces
La truite commune (Salmo trutta) est l'espèce la plus répandue en France. Elle se divise en deux sous-espèces : la truite de mer (Salmo trutta trutta) et la truite fario (Salmo trutta fario).
La truite de mer est une forme migratrice qui remonte les fleuves et les rivières pour se reproduire, tandis que la truite fario est une forme sédentaire qui vit toute l'année dans le même cours d'eau. La truite fario peut elle-même se subdiviser en plusieurs variétés locales, selon la couleur de sa robe et la forme de ses tâches.
La truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) est une espèce originaire d'Amérique du Nord, introduite en France au XIXe siècle pour l'élevage et le repeuplement des rivières. Elle se reconnaît à sa robe argentée ornée d'une bande rose sur le flanc et à ses taches noires réparties sur tout le corps. Elle est plus grosse que la truite commune et plus vorace. Elle préfère les eaux vives et oxygénées.
La truite lacustre (Salmo trutta lacustris) est une forme de truite commune qui vit dans les grands lacs alpins ou pyrénéens. Elle se nourrit principalement de poissons et peut atteindre des tailles impressionnantes, jusqu'à 1 mètre de long et 10 kg de poids. Elle se reproduit dans les affluents des lacs, où elle remonte à l'automne.
La reproduction
La truite se reproduit généralement entre novembre et février, selon les espèces et les régions. Le processus de reproduction de la truite implique plusieurs étapes cruciales. La femelle choisit un site approprié pour creuser une cavité sur le fond du cours d'eau, à l'aide de sa nageoire caudale. Elle utilise de préférence un substrat composé de graviers, qui offre une bonne oxygénation et une protection contre les prédateurs.
Lorsque la cavité est prête, un mâle s'approche d'elle et se place à sa hauteur. Ils libèrent alors simultanément, les œufs de la femelle et le sperme du mâle. Les œufs fécondés se déposent dans la cavité, où ils restent fixés par une substance gélatineuse. La femelle recouvre ensuite les œufs avec les sédiments situés en amont de la cavité, formant ainsi une structure en forme de dôme. Cette structure, appelée frayère, constitue le nid des futurs alevins. La truite fario n'assure pas de soins parentaux et abandonne la frayère après la ponte. Les alevins éclosent au bout de quelques semaines ou quelques mois, selon la température de l'eau. Ils restent dans la frayère jusqu'à ce qu'ils aient résorbé leur sac vitellin, puis ils gagnent le milieu aquatique environnant ou ils restent cachés jusqu'à ce qu'ils soient capables de nager librement. Ils se nourrissent alors de plancton et d'insectes. Ils atteignent la maturité sexuelle entre 2 et 4 ans, selon les espèces et les conditions de vie.
La truite de mer
La truite de mer est la forme migratrice de la truite fario et non une espèce différente. La truite de mer se distingue de la truite fario par son comportement et son aspect, mais pas par sa génétique. En effet, la truite de mer est capable de s'adapter à l'eau salée et de parcourir de longues distances pour se nourrir et se reproduire, tandis que la truite fario reste généralement dans son cours d'eau d'origine. La truite de mer a également une robe plus argentée et moins tachetée que la truite fario, ce qui lui permet de mieux se camoufler dans l'océan. Mais ces différences ne sont pas suffisantes pour considérer la truite de mer comme une espèce à part entière. Il s'agit en fait de la même espèce, Salmo trutta, qui a développé des stratégies différentes pour survivre et se reproduire dans des milieux variés. La truite de mer et la truite fario peuvent donc s'hybrider et donner naissance à des individus fertiles.
Retrouvez des infos supplémentaires sur le site internet de l'association LOGRAMI qui œuvre pour la gestion et la restauration des populations de poissons migrateurs.
La truite de mer (Salmo trutta trutta) est un poisson migrateur qui se reproduit dans les cours d'eau douce et qui passe une partie de sa vie en mer. Elle se distingue de la truite commune (Salmo trutta fario) par sa taille plus grande, sa couleur plus argentée et ses taches plus petites et plus sombres. En France, la truite de mer est présente sur les côtes atlantiques et méditerranéennes, ainsi que dans quelques rivières du nord et de l'est du pays.
La truite de mer est une espèce de poissons appartenant à la famille des Salmonidés. Elle se caractérise par un cycle de vie complexe qui implique des migrations entre la mer et les rivières.
La truite de mer est un poisson migrateur anadrome, c’est-à-dire qu’elle naît en eau douce, grandit en mer, et revient en eau douce pour se reproduire. La durée du séjour marin peut varier de quelques mois à plusieurs années, selon les individus et les populations. La truite de mer effectue sa migration de remontée (ou montaison) principalement entre avril et juillet, en profitant des crues printanières qui facilitent son passage des obstacles. Elle remonte les cours d’eau jusqu’aux zones de reproduction, situées dans les parties amont des rivières.
La reproduction se déroule de novembre à fin janvier, lorsque la température de l’eau est comprise entre 4 et 10°C. Les zones de ponte sont constituées de plages de galets et de graviers avec un courant vif, qui assure une bonne oxygénation des œufs. Les géniteurs creusent un nid (ou redd) où la femelle dépose les œufs avant de les recouvrir de gravier dont le diamètre varie selon la taille des poissons. Le nombre d’œufs pondus par une femelle peut atteindre plusieurs milliers, mais seuls quelques-uns survivront jusqu’à l’âge adulte.
Les embryons restent dans les espaces situés entre les galets en se nourrissant sur leur vésicule vitelline jusqu’à l’émergence au printemps. Après l’émergence, ils vont se disperser (surtout vers l’aval) pour coloniser les zones favorables de la rivière. Ils vont y passer plusieurs mois à plusieurs années, selon les populations, avant d’effectuer leur migration vers la mer (ou smoltification). Cette migration se produit généralement entre mars et juin, lorsque les poissons ont atteint une taille suffisante (environ 15 cm) et ont acquis la capacité physiologique de s’adapter au milieu marin.
En mer, la truite de mer va parcourir des distances variables, pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres, à la recherche de zones riches en nourriture. Elle va se nourrir principalement de petits poissons pélagiques (lançons, harengs, sprats…), mais aussi d’invertébrés benthiques (crustacés, mollusques…). Elle va ainsi augmenter sa croissance et sa condition physique en vue de la reproduction.
La truite de mer est une espèce patrimoniale, qui joue un rôle écologique important dans les écosystèmes aquatiques. Elle contribue à la diversité génétique et biologique des populations de truites, et à la régulation des chaînes alimentaires. Elle représente également un intérêt socio-économique, notamment pour la pêche sportive et le tourisme. Cependant, la truite de mer est menacée par de multiples facteurs anthropiques, tels que la dégradation et la fragmentation de son habitat, la pollution, le réchauffement climatique, ou encore la surpêche. Des actions de restauration et de protection sont donc nécessaires pour préserver cette espèce emblématique.
Comment différencier la truite de mer du saumon atlantique !
La truite de mer et le saumon sont deux espèces de poissons qui appartiennent à la même famille des salmonidés. La truite de mer et le saumon atlantique, bien que proches et partageant un habitat similaire, présentent des différences notables qui permettent de les distinguer.
Voici les principaux critères à observer :
Le saumon atlantique a généralement un corps plus fuselé et élancé, tandis que celui de la truite de mer est plus trapu et robuste.
La tête du saumon est plus pointue, avec une mâchoire inférieure légèrement proéminente. Celle de la truite de mer est plus arrondie.
La nageoire caudale du saumon est plus fourchue, tandis que celle de la truite de mer est légèrement plus arrondie.
Les deux espèces peuvent présenter des variations de couleurs selon leur environnement et leur période de vie. Cependant, en général, le saumon atlantique arbore des flancs argentés et des points noirs plus petits et plus nombreux, tandis que la truite de mer présente des flancs plus sombres et des points plus gros et moins nombreux.
Les taches rouges sur les flancs sont plus petites et plus nombreuses chez le saumon, alors qu'elles sont plus grosses et moins nombreuses chez la truite de mer.
Le saumon atlantique peut atteindre des tailles plus importantes que la truite de mer.
Les écailles du saumon sont plus petites et plus serrées que celles de la truite de mer.
Les deux espèces sont anadromes, c'est-à-dire qu'elles remontent les rivières pour se reproduire. Cependant, le saumon atlantique effectue généralement des migrations plus longues et plus régulières.
Ces critères sont des généralités et des exceptions peuvent exister. Pour une identification plus précise, il est recommandé de consulter un guide d'identification des poissons ou de demander l'avis d'un spécialiste.
En résumé, bien que la truite de mer et le saumon atlantique puissent sembler similaires au premier abord, une observation attentive de leur morphologie, de leur coloration et de leur comportement permet de les distinguer.
Les menaces qui pèsent sur la truite de mer
La pollution des cours d'eau et des zones côtières, qui altère la qualité de l'eau et réduit l'oxygène disponible.
La surpêche, qui réduit le stock de poissons dont se nourrit la truite de mer en mer, et qui prélève une partie des individus reproducteurs en eau douce.
Les obstacles à la migration, qui empêchent ou retardent la remontée des truites de mer vers leurs sites de frai, ou leur retour vers la mer. Ces obstacles peuvent être naturels (cascades, rapides) ou artificiels (barrages, écluses, turbines).
Les maladies et les parasites, qui affaiblissent les truites de mer et peuvent entraîner leur mort. Parmi les plus redoutables, on trouve le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis), un crustacé qui se fixe sur la peau des poissons et leur suce le sang.
Face à ces menaces, plusieurs actions sont menées pour protéger et restaurer la population de truites de mer
La surveillance et le suivi des populations, qui permettent d'évaluer l'état des stocks et d'adapter les mesures de gestion.
La réglementation et le contrôle de la pêche, qui visent à limiter les captures et à respecter les périodes et les zones de reproduction.
L'amélioration et la restauration de l'habitat, qui consistent à réduire la pollution, à aménager des passes à poissons pour faciliter la migration, ou à recréer des zones de frai.
Le soutien et la sensibilisation des acteurs locaux, qui impliquent les pêcheurs, les riverains, les associations ou les collectivités dans la préservation de la truite de mer.
La truite de mer est une espèce remarquable, qui illustre la diversité et l'adaptabilité des truites fario. Elle mérite toute notre attention et notre respect, car elle contribue à l'équilibre et à la richesse des écosystèmes aquatiques.
Les techniques de pêche
Il existe de nombreuses techniques de pêche à la truite, selon le type de cours d'eau, le matériel utilisé et les préférences du pêcheur :
La pêche à la mouche, qui consiste à lancer une imitation d'insectes (mouches artificielles) à la surface de l'eau, en utilisant une canne spéciale et une soie. C'est une technique très sportive et esthétique, qui demande de la finesse et de l'observation. Elle permet de pêcher la truite en sèche (mouche flottante) ou en nymphe (mouche immergée).
La pêche au toc, qui consiste à présenter un appât naturel (ver, teigne, larve, etc.) au fond de l'eau, en utilisant une canne télescopique et un fil plombé. C'est une technique très simple et efficace, qui permet de pêcher la truite dans tous les types de rivières.
La pêche au vairon manié, qui consiste à animer un petit poisson mort (vairon, goujon, etc.) au bout d'un hameçon triple, en utilisant une canne à lancer et un moulinet. C'est une technique très ludique et attractive, qui permet de pêcher la truite dans les zones profondes et courantes.
La pêche à l'ultra-léger, qui consiste à lancer des petits leurres (cuillers, poissons nageurs, etc.) avec une canne très fine et un moulinet léger. C'est une technique très amusante et dynamique, qui permet de pêcher la truite dans les rivières peu profondes et rapides.
La pêche au leurre, qui consiste à lancer des leurres plus gros (cuillers, poissons nageurs, etc.) avec une canne plus puissante et un moulinet plus robuste. C'est une technique très excitante et spectaculaire, qui permet de pêcher la truite dans les grands cours d'eau ou les plans d'eau.
La pêche à la mouche
La pêche à la mouche est une technique de pêche qui consiste à utiliser une imitation d'insectes ou d'autres proies pour leurrer le poisson. C'est une pratique qui demande de la finesse, de la précision et de la patience, mais qui procure aussi beaucoup de plaisir et de satisfaction. Dans cet article, nous allons vous présenter les principes de base de la pêche à la mouche, les différents types de matériel et les techniques les plus courantes.
La pêche à la mouche se distingue des autres techniques de pêche par le fait qu'elle n'utilise pas de leurre pondéré, mais une mouche artificielle très légère, qui imite la forme, la couleur et le comportement d'un insecte ou d'une autre proie. Pour lancer la mouche, le pêcheur utilise une canne spéciale, munie d'un moulinet et d'une soie, qui est une ligne épaisse et souple. La soie permet de transmettre l'énergie du lancer et de faire voler la mouche jusqu'à l'endroit désiré. Le pêcheur doit donc maîtriser le geste du lancer, qui consiste à faire des mouvements amples et rythmés avec la canne, en tenant compte du vent, de la distance et de la direction. Le but est de poser la mouche sur l'eau avec délicatesse, sans faire de bruit ni de vague, pour ne pas effrayer le poisson.
Les différents types de matériel
Le matériel de pêche à la mouche se compose essentiellement de cinq éléments : la canne, le moulinet, la soie, la queue de rat et la mouche.
La canne : c'est l'élément le plus important du matériel, car c'est elle qui permet de lancer et d'animer la mouche. Il existe différents types de cannes, selon la longueur, le poids, la puissance et l'action. La longueur varie généralement entre 2,40 m et 3 m, selon le type de pêche et le milieu. Le poids correspond au poids de la soie que peut supporter la canne. Il est indiqué par un chiffre compris entre 1 et 14, du plus léger au plus lourd. La puissance correspond à la résistance de la canne face au poisson. Elle est indiquée par un chiffre compris entre 1 et 10, du plus faible au plus fort. L'action correspond à la courbure de la canne lors du lancer. Elle peut être progressive (la canne se courbe sur toute sa longueur), semi-parabolique (la canne se courbe sur les deux tiers) ou rapide (la canne se courbe sur le tiers supérieur).
Le moulinet : c'est l'élément qui permet de stocker et de dérouler la soie. Il doit être adapté au poids de la soie et à la taille du poisson visé. Il existe différents types de moulinets, selon le système de freinage, le rapport de récupération et le poids. Le système de freinage permet de régler la tension de la soie lors du combat avec le poisson. Il peut être à cliquet (le plus simple), à disque (le plus efficace) ou automatique (le plus pratique). Le rapport de récupération correspond au nombre de tours de manivelle nécessaires pour enrouler un mètre de soie. Il varie généralement entre 1:1 et 2:1. Le poids du moulinet doit être équilibré avec celui de la canne, pour éviter une fatigue excessive du bras.
La soie : c'est l'élément qui permet de transmettre l'énergie du lancer et de faire voler la mouche. Elle se compose d'une âme en nylon ou en fibre synthétique, recouverte d'un revêtement en plastique ou en silicone. Elle a une forme conique, avec une partie fine appelée pointe, une partie épaisse appelée ventre et une partie intermédiaire appelée fuseau. Il existe différents types de soies, selon le profil, le diamètre et la densité. Le profil correspond à la répartition du poids sur la longueur de la soie. Il peut être régulier (le poids est réparti uniformément), dégressif (le poids diminue vers la pointe) ou progressif (le poids augmente vers la pointe). Le diamètre correspond au poids de la soie par mètre. Il est indiqué par un chiffre compris entre 1 et 14, du plus fin au plus gros. La densité correspond à la flottabilité de la soie. Elle peut être flottante (la soie reste à la surface de l'eau), intermédiaire (la soie coule lentement), plongeante (la soie coule rapidement) ou mixte (la soie a des parties flottantes et des parties plongeantes).
La queue de rat : cet élément est un bas de ligne en nylon avec un diamètre de fil dégressif d’un bout à l’autre et sans nœud pour faciliter le passage dans les anneaux de la canne. Le bas de ligne est la partie la plus fine et la plus fragile de la ligne, qui relie la soie à la mouche. La longueur de la queue de rat doit être adaptée à la taille de la canne, au type de mouche et aux conditions de pêche. En général, on utilise une queue de rat plus longue pour les pêches fines et discrètes, et plus courte pour les pêches rapides et puissantes. Le diamètre de la queue de rat doit être choisi en fonction du poids de la mouche et de la force du poisson. Plus le diamètre est fin, plus la présentation de la mouche est naturelle et plus le risque de casse est élevé. Les nœuds de la queue de rat sont des jonctions entre les différentes parties de la ligne, qui doivent être solides et discrets. Il existe plusieurs types de nœuds, comme le nœud arbor, le nœud albright, le nœud nail ou le nœud chirurgien. La longueur, le diamètre et les nœuds de la queue de rat sont des éléments importants à prendre en compte pour réussir sa pêche à la mouche.
La mouche : c'est l'élément qui permet de leurrer le poisson. Elle se compose d'un hameçon, sur lequel sont fixés des matériaux naturels ou synthétiques, qui imitent la forme, la couleur et le comportement d'un insecte ou d'une autre proie. Il existe différents types de mouches, selon la taille, la forme, la couleur et le mode de pêche. La taille correspond au numéro de l'hameçon, qui varie généralement entre 6 et 22, du plus gros au plus petit. La forme correspond à la silhouette de la mouche, qui peut être sèche (la mouche flotte sur l'eau), émergente (la mouche est à moitié immergée), noyée (la mouche est sous l'eau) ou nymphe (la mouche imite la larve d'un insecte). La couleur correspond au ton dominant de la mouche, qui doit être adapté à la luminosité et à la couleur de l'eau. Le mode de pêche correspond à la façon d'animer la mouche, qui peut être en surface (la mouche est tirée par petits à-coups), en subsurface (la mouche est ramenée lentement sous l'eau) ou en profondeur (la mouche est plombée pour atteindre le fond).
Deux éléments également indispensables pour la pêche à la mouche : le wader et le gilet.
Le wader est un vêtement imperméable qui recouvre le corps du pêcheur jusqu'à la poitrine. Il est relié à des bottes intégrées qui assurent l'étanchéité. Il permet de pénétrer dans l'eau jusqu'à la taille ou plus, sans se mouiller ni avoir froid. Il est généralement en toile ou en néoprène, avec des bretelles réglables et une ceinture de sécurité. Il est idéal pour les rivières et les zones à fort courant.
Le gilet de rangement permet de transporter tout le matériel nécessaire : mouches, pinces, épuisette, etc. Il doit être confortable, résistant et adapté à la saison. Il existe différents modèles de gilets, avec plus ou moins de poches, de couleurs et de matières.
Les techniques les plus courantes
La pêche à la mouche peut se pratiquer dans différents types de milieux, comme les rivières, les lacs ou les réservoirs. Elle peut aussi viser différents types de poissons, comme les truites, les saumons ou les carnassiers. Il existe donc plusieurs techniques de pêche à la mouche, selon le type de milieu, le type de poisson et le type de mouche utilisés. Voici quelques-unes des techniques les plus courantes :
La pêche en sèche
C'est la technique la plus classique et la plus populaire. Elle consiste à utiliser une mouche sèche, qui flotte sur l'eau, et à la faire dériver au gré du courant, en imitant un insecte qui vient de se poser sur l'eau ou qui s'envole. Le pêcheur doit surveiller attentivement sa mouche et ferrer dès qu'il voit un gobage, c'est-à-dire une aspiration du poisson. Cette technique demande beaucoup d'observation, de discrétion et de précision, mais elle offre aussi des sensations uniques.
La pêche en nymphe
C'est la technique qui permet de pêcher sous l'eau, en utilisant une mouche qui imite une larve d'insectes. Il existe plusieurs façons de pêcher en nymphe, selon le type de nymphe et le type de montage utilisé. La plus simple est la pêche en nymphe au fil, qui consiste à utiliser une nymphe légère et un bas de ligne long et fin, sans flotteur ni indicateur. Le pêcheur doit sentir le contact avec le fond et ferrer dès qu'il perçoit une touche. Une autre façon est la pêche en nymphe à vue, qui consiste à utiliser une nymphe visible et un bas de ligne court et épais, avec un flotteur ou un indicateur. Le pêcheur doit repérer le poisson et lui présenter sa nymphe devant le nez, en suivant son déplacement avec son flotteur ou son indicateur.
La pêche au streamer
C'est la technique qui permet de pêcher les carnassiers, comme les brochets ou les perches. Elle consiste à utiliser une mouche qui imite un petit poisson ou un autre animal aquatique, comme une écrevisse ou un ver. Le pêcheur doit animer sa mouche avec des tirées rapides et saccadées, en alternant les pauses et les accélérations, pour provoquer l'attaque du poisson.
La pêche au toc
La pêche au toc est une technique passionnante et gratifiante, qui permet d'entrer en communion avec la rivière et ses habitants. C'est aussi une école de patience et d'humilité, qui demande beaucoup d'observation et d'adaptation. C'est enfin un plaisir simple et authentique, qui se partage entre amis ou en famille.
La truite est un poisson très apprécié des pêcheurs, mais aussi très méfiant et difficile à capturer. Pour réussir à leurrer ce poisson, il faut utiliser une technique adaptée à son comportement et à son habitat, comme la pêche au toc. La pêche au toc est une technique ancestrale qui consiste à présenter un appât naturel (vers, insectes, larves, etc.) sur le fond du cours d’eau, en suivant le courant tout en gardant le contact avec la ligne. C'est une méthode très efficace pour capturer les truites, qui sont des poissons opportunistes, se nourrissant principalement de ce qu'elles trouvent dans leur environnement.
Le pêcheur doit être capable de sentir la moindre touche de la truite et de ferrer rapidement. Pour pratiquer cette technique, il faut un matériel spécifique, composé d'une canne souple, d'un fil fin et résistant, et d'un plombage adapté au débit de la rivière.
Pour réussir la pêche au toc, il faut respecter quelques principes de base :
Choisir le bon matériel : une canne télescopique ou à emmanchement, légère et sensible, d'une longueur adaptée à la largeur de la rivière ; un moulinet à tambour fixe ou tournant, garni d'un fil fin et résistant ; des hameçons sans ardillon, de taille variable selon l'appât utilisé ; des plombs ronds ou olivettes, pour lester le bas de ligne ; une épuisette à mailles fines, pour préserver les poissons.
Adapter l'appât à la saison et au lieu de pêche : en général, les vers de terre sont efficaces toute l'année, mais il faut varier les espèces selon la température de l'eau et la présence ou non de courant. Les insectes (sauterelles, grillons, mouches, etc.) sont plus attractifs au printemps et en été, quand les truites sont plus actives. Les larves (asticots, porte-bois, etc.) sont plutôt indiquées en automne et en hiver, quand les truites sont plus léthargiques.
Bien lire le cours d'eau : il faut repérer les zones où les truites sont susceptibles de se tenir, comme les courants, les remous, les fosses, les radiers, les herbiers, etc. Il faut aussi tenir compte de la luminosité, du vent, de la pression atmosphérique, qui influencent le comportement des poissons.
Pratiquer une pêche discrète : il faut éviter de faire du bruit, de marcher brusquement sur les berges, de projeter son ombre sur l'eau. Il faut aussi se placer en aval du poste visé, et lancer son appât en amont, en le faisant dériver naturellement vers la truite. Il faut garder le contact avec le fil, en le tendant ou le relâchant selon le courant. Il faut ferrer rapidement dès que l'on sent une touche.
Respecter le poisson et l'environnement : il faut manipuler les truites avec précaution, en les décrochant délicatement avec une pince à long bec. Il faut relâcher les poissons trop petits ou hors taille réglementaire. Il faut aussi respecter les quotas et les périodes d'ouverture de la pêche. Il faut enfin ramasser ses déchets et ne pas dégrader la nature.
Le matériel :
Une canne à pêche : elle doit être légère, souple et résistante, pour pouvoir lancer avec précision et amortir les rushs de la truite. La longueur idéale est de 3 à 4 mètres, selon la largeur de la rivière. Vous pouvez opter pour une canne télescopique ou à emmanchements, selon vos préférences.
Un moulinet : il doit être petit et léger, pour ne pas déséquilibrer la canne. Il sert essentiellement à stocker le fil et à régler le frein. Vous pouvez choisir un moulinet à tambour fixe ou tournant, selon votre habitude.
Un fil : il doit être fin et discret, pour ne pas effrayer la truite. La couleur idéale est le transparent ou le vert olive. Le diamètre doit être adapté à la taille des poissons visés et à la force du courant. Il varie généralement entre 12 et 20 centièmes.
Un bas de ligne : il s'agit d'un morceau de fil plus fin que le corps de ligne, qui relie le fil au plomb et à l'hameçon. Il doit être invisible pour la truite, donc encore plus fin que le fil principal. Il varie entre 8 et 16 centièmes, selon les conditions de pêche.
Un plomb : il sert à lester l'appât et à le maintenir au fond de l'eau. Il doit être adapté au poids de l'appât et à la vitesse du courant. Il existe différents types de plombs pour la pêche au toc, comme les plombs olivettes, les plombs fendus ou les plombs enfilés. Le plus important est de pouvoir les changer facilement en fonction des besoins.
Un hameçon : il doit être petit et discret, pour ne pas se voir dans la bouche de la truite. Il doit aussi être solide et piquant, pour bien accrocher le poisson. La taille idéale est comprise entre 8 et 14, selon la taille de l'appât. Vous pouvez choisir un hameçon simple ou un hameçon monté sur un bas de ligne prêt à l'emploi.
Matériel complémentaire :
En plus du matériel de base, il existe d'autres accessoires qui peuvent vous faciliter la vie lors de vos parties de pêche au toc :
Une épuisette : elle vous permettra de sortir la truite de l'eau sans l'abîmer ni la décrocher. Elle doit être assez grande pour accueillir le poisson et assez profonde pour qu'il ne s'échappe pas. Elle doit aussi avoir un manche télescopique pour s'adapter à la hauteur de la berge.
Une boîte à appâts : elle vous permettra de transporter et de conserver vos appâts vivants dans les meilleures conditions. Elle doit être étanche, aérée et compartimentée pour éviter que les appâts ne se mélangent ou ne s'abîment.
Une pince à plomb : elle vous permettra de fixer et d'enlever facilement les plombs sur votre bas de ligne, sans abîmer le fil ni vous blesser les doigts.
Une paire de ciseaux : elle vous permettra de couper le fil ou le bas de ligne en cas de besoin.
Un dégorgeoir : il vous permettra de décrocher la truite sans lui faire mal ni vous piquer avec l'hameçon.
La pêche au vairon manié
La truite est un poisson très apprécié des pêcheurs, mais aussi très méfiant et difficile à leurrer. Parmi les différentes techniques de pêche à la truite, le vairon manié est l'une des plus efficaces, mais aussi des plus exigeantes. Il s'agit de présenter un petit poisson vivant ou mort, le vairon, au bout d'une ligne munie d'un plomb et d'un hameçon. Le pêcheur doit alors animer le vairon en lui donnant des coups de scion pour le faire nager de façon naturelle et attirer l'attention de la truite.
Pour pratiquer le vairon manié, il faut disposer d'un matériel adapté et de qualité. Le choix de la canne, du moulinet, du fil, des plombs, des hameçons et des vairons est essentiel pour réussir cette technique.
La canne à vairon manié doit être légère, souple et sensible, pour pouvoir lancer avec précision, animer le vairon avec finesse et détecter les touches discrètes de la truite. La longueur est comprise entre 2.30 m (canne passe-partout : 2.70 m) et 3.40 m, pour pouvoir pêcher à distance et couvrir un maximum de surface. La puissance doit être adaptée au poids du plomb utilisé, généralement entre 5 g et 30 g. Il existe des cannes spécialement conçues pour le vairon manié, mais on peut aussi utiliser une canne à toc ou une canne anglaise.
Le moulinet à vairon manié doit être léger, fluide et doté d'un bon frein. Il doit permettre de contrôler la descente du vairon dans le courant et de récupérer rapidement le fil en cas de ferrage ou de changement de poste. Le moulinet idéal est un moulinet à tambour fixe de taille 1000 ou 2000, avec un ratio élevé (supérieur à 5:1) et une contenance d'au moins 100 m de fil.
Le fil à vairon manié doit être fin, résistant et discret. Il doit offrir une bonne glisse dans les anneaux, une bonne résistance à l'abrasion et aux noeuds, et une faible visibilité dans l'eau. Le diamètre du fil doit être adapté à la taille des poissons recherchés et à la force du courant. En général, on utilise un fil entre 14/100 et 20/100 pour le corps de ligne, et un bas de ligne en fluorocarbone entre 10/100 et 16/100 pour plus de discrétion.
Le plomb à vairon manié doit être suffisamment lourd pour maintenir le vairon au fond de l'eau, mais pas trop pour ne pas entraver sa nage. Il doit aussi être facile à changer en fonction du débit et de la profondeur du cours d'eau. Le plomb idéal est un plomb olive fendu, que l'on peut fixer sur le fil à l'aide d'une pince. On peut aussi utiliser un plomb balle ou un plomb chevrotine, mais ils sont moins pratiques à déplacer sur le fil.
L'hameçon à vairon manié doit être solide, piquant et adapté à la taille du vairon. Il doit permettre de piquer correctement la truite sans abîmer le vairon. L'hameçon idéal est un hameçon simple sans ardillon, de taille comprise entre 6 et 12 selon le calibre du vairon. On peut aussi utiliser un hameçon double ou triple, mais ils sont plus difficiles à escher et plus visibles.
Le vairon est le poisson-appât par excellence pour la pêche au vairon manié. Il faut choisir des vairons vivants ou morts, selon la réglementation en vigueur et ses préférences personnelles. Les vairons vivants sont plus attractifs, mais plus difficiles à conserver et à transporter. Les vairons morts sont plus pratiques, mais moins naturels. Il faut choisir des vairons de taille moyenne (entre 5 cm et 10 cm), en évitant les trop petits ou les trop gros, qui sont moins efficaces. Il faut aussi choisir des vairons de couleur claire, qui se voient mieux dans l'eau.
Le vairon
Le vairon (Phoxinus phoxinus) ou gardèche est un petit poisson d'eau douce qui appartient à la famille des Cyprinidés. Il se caractérise par son corps fusiforme, sa bouche infère et ses écailles cycloïdes. Il mesure en moyenne 5 à 10 cm de long et pèse environ 5 g. Il présente une coloration variable selon son habitat, allant du brun au vert, avec des reflets argentés et des taches noires. Il possède également une ligne latérale bien visible et deux barbillons près de la bouche.
Le vairon vit principalement dans les cours d'eau clairs, frais et bien oxygénés, où Il se nourrit principalement d'insectes, de larves, de vers et de petits crustacés qu'il trouve au fond de l'eau. Il est lui-même la proie de nombreux prédateurs aquatiques, comme les hérons, les martin-pêcheurs et les poissons carnassiers comme les perches, les brochets, les truites, etc. Il est actif surtout le jour et forme des bancs plus ou moins importants. Il est sensible à la pollution et aux perturbations de son milieu. Il est considéré comme une espèce indicatrice de la qualité de l'eau.
Le vairon se reproduit au printemps, entre avril et juin, lorsque la température de l'eau atteint 10 à 15 °C. Il pond ses œufs sur le fond, dans des zones sableuses ou gravillonnées, où ils adhèrent aux pierres ou aux plantes. Les œufs éclosent au bout de 10 à 15 jours et les alevins restent cachés dans la végétation pendant quelques semaines. Le vairon atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 2 ans et peut vivre jusqu'à 5 ans.
Le vairon est une espèce commune en Europe, où il est présent dans presque tous les bassins hydrographiques. Il est également introduit dans certains pays d'Amérique du Nord et d'Asie. Il n'est pas menacé globalement, mais il peut être localement affecté par la destruction ou la dégradation de son habitat, la surpêche, l'introduction d'espèces exotiques ou les maladies.
Le vairon joue un rôle important dans la chaîne alimentaire des écosystèmes aquatiques. Il contribue à réguler les populations d'invertébrés et à fournir de la nourriture aux oiseaux et aux poissons carnivores. Le vairon est aussi apprécié des pêcheurs, qui l'utilisent comme appât, principalement pour la pêche à la truite ou comme poisson d'ornement pour les aquariums.
La pêche à l'ultra-léger
La truite est un poisson très apprécié des pêcheurs, mais aussi très méfiant et difficile à leurrer. Pour augmenter ses chances de réussite, il faut adapter son matériel de pêche à la taille et au comportement de ce poisson. La pêche à l'ultra-léger est une technique qui consiste à utiliser du matériel très fin et léger, pour se faire oublier du poisson et lui présenter des leurres discrets et naturels.
Les avantages
Elle permet de pêcher dans des zones peu profondes et encombrées, où la truite se cache souvent.
Elle offre plus de sensations, car le moindre toc ou la moindre touche se ressent sur la canne et le fil.
Elle permet de mieux respecter le poisson, en évitant de le blesser ou de le fatiguer inutilement.
Les inconvénients
Elle demande plus d'habileté et de concentration, car il faut être capable de détecter les touches subtiles et de ferrer au bon moment.
Elle expose plus au risque de casse, car le matériel est plus fragile et moins résistant aux chocs ou aux obstacles.
Elle limite le choix des leurres, car il faut privilégier ceux qui sont adaptés au poids et à la taille du fil.
Quel matériel choisir
Une canne à truite ultralégère, d'une longueur comprise entre 1,80 m et 2,40 m, d'une puissance comprise entre 1 g et 10 g, et d'une action rapide ou semi-parabolique.
Un moulinet à tambour fixe, léger et équilibré avec la canne, doté d'un frein progressif et d'une bonne capacité de récupération.
Un fil en nylon ou en fluorocarbone, d'un diamètre compris entre 0,10 mm et 0,18 mm, selon la taille du poisson visé et la clarté de l'eau.
Des leurres artificiels, tels que des cuillères tournantes ou ondulantes, des poissons nageurs, des leurres souples ou des mouches artificielles. Il faut choisir des leurres de petite taille (entre 2 cm et 5 cm) et de faible poids (entre 0,5 g et 3 g), qui imitent au mieux les proies naturelles de la truite.
En conclusion, la pêche à l'ultraléger est une technique passionnante et efficace pour traquer la truite. Elle demande cependant un certain savoir-faire et un matériel adapté. Si vous souhaitez vous initier ou vous perfectionner à cette technique, n'hésitez pas à consulter Marco Ramos, moniteur-guide de pêche.
La pêche aux leurres
La truite est un poisson très apprécié des pêcheurs sportifs, car elle offre de belles sensations et se montre parfois capricieuse. Pour la pêcher efficacement, il faut choisir le bon matériel pour la pêche au leurre, adapté à la taille, au poids et au comportement de ce poisson.
Nous allons vous présenter les principaux éléments à prendre en compte pour bien préparer la pêche de la truite au leurre, que ce soit en rivière ou en lac.
Le choix de le canne
La canne à pêche est l'élément essentiel pour la pêche au leurre, car elle va vous permettre de lancer, d'animer et de combattre le poisson. Pour la truite, il faut privilégier une canne légère, souple et réactive, qui vous offrira une bonne sensibilité et une bonne réserve de puissance.
La longueur de la canne dépend du type de milieu où vous pêchez. En rivière, il est préférable d'utiliser une canne courte, entre 1,80 m et 2,10 m, qui vous permettra de pêcher dans les zones encombrées et d'éviter les accrochages. En lac, vous pouvez opter pour une canne plus longue, entre 2,10 m et 2,40 m, qui vous offrira une meilleure portée et une meilleure maîtrise du leurre.
La puissance de la canne correspond au poids du leurre que vous pouvez utiliser. Pour la truite, il faut choisir une canne ayant une puissance comprise entre 3 et 15 g, qui vous permettra d'utiliser des leurres adaptés à la taille de la bouche du poisson. Il faut éviter les cannes trop puissantes, qui risquent de casser le leurre ou de décrocher le poisson.
Le choix du moulinet
Le moulinet est l'élément qui va vous permettre de récupérer le leurre et de contrôler la tension du fil. Pour la pêche de la truite au leurre, il faut choisir un moulinet léger, fluide et robuste, qui s'accorde bien avec la canne.
La taille du moulinet dépend du diamètre du fil que vous utilisez. Pour la truite, il faut utiliser un fil fin, entre 0,12 mm et 0,18 mm, qui offre une bonne discrétion et une bonne résistance. Il faut donc choisir un moulinet de taille 1000 ou 2000, qui aura une contenance suffisante pour ce type de fil.
Le frein du moulinet est le mécanisme qui va vous permettre de régler la force avec laquelle le fil sort du moulinet. Pour la truite, il faut choisir un frein progressif et précis, qui vous permettra d'adapter la pression en fonction de la taille et de la vigueur du poisson. Il faut éviter les freins trop serrés ou trop lâches, qui risquent de casser le fil ou de perdre le poisson.
Le choix des leurres
Le leurre est l'élément qui va attirer et déclencher l'attaque de la truite. Pour la pêche au leurre, il existe une grande variété de modèles, qui imitent plus ou moins fidèlement les proies naturelles du poisson.
Les leurres peuvent se classer en deux grandes catégories : les leurres durs et les leurres souples.
Les leurres durs sont des leurres rigides, qui ont généralement une bavette ou un système interne qui leur permet de nager dans l'eau. Ils peuvent être des poissons nageurs, des cuillers tournantes ou des spinners.
Les poissons nageurs sont des leurres qui imitent des petits poissons ou des insectes aquatiques. Ils peuvent être flottants, coulants ou suspending. Ils se lancent loin et se ramènent en faisant varier la vitesse et la profondeur de nage. Ils sont efficaces pour prospecter les zones profondes ou les courants.
Les cuillers tournantes sont des leurres qui ont une palette métallique qui tourne autour d'un axe. Elles produisent des vibrations et des reflets qui attirent l'attention des truites. Elles se lancent loin et se ramènent en faisant varier la vitesse et l'angle de récupération. Elles sont efficaces pour prospecter les zones peu profondes ou les zones calmes.
Les spinners sont des leurres qui ont une palette métallique qui tourne autour d'un corps en plastique ou en métal. Ils combinent les avantages des poissons nageurs et des cuillers tournantes. Ils se lancent loin et se ramènent en faisant varier la vitesse et la profondeur de nage. Ils sont efficaces pour prospecter tous les types de zones.
Les leurres souples sont des leurres flexibles, qui ont généralement une queue ou des appendices qui leur donnent du mouvement dans l'eau. Ils peuvent être des vers, des larves, des écrevisses ou des shads.
Les vers sont des leurres qui imitent des vers de terre ou des sangsues. Ils ont une forme allongée et une texture molle. Ils se montent sur un hameçon simple ou sur une tête plombée. Ils se lancent près des obstacles et se ramènent en faisant des pauses ou des twitchs. Ils sont efficaces pour pêcher les truites méfiantes ou éduquées.
Les larves sont des leurres qui imitent des larves d'insectes aquatiques. Ils ont une forme cylindrique et une texture molle. Ils se montent sur un hameçon simple ou sur une tête plombée. Ils se lancent près du fond et se ramènent en faisant des pauses ou des twitchs. Ils sont efficaces pour pêcher les truites en début de saison ou lors des éclosions.
Les écrevisses sont des leurres qui imitent des écrevisses, qui sont des proies très appréciées des truites. Elles ont une forme aplatie et une texture molle. Elles se montent sur un hameçon simple ou sur une tête plombée. Elles se lancent près du fond et se ramènent en faisant des pauses ou des twitchs. Elles sont efficaces pour pêcher les truites dans les zones rocheuses ou les herbiers.
Les shads sont des leurres qui imitent des petits poissons ou des alevins. Ils ont une forme fuselée et une texture molle. Ils se montent sur un hameçon simple ou sur une tête plombée. Ils se lancent loin et se ramènent en faisant varier la vitesse et la profondeur de nage. Ils sont efficaces pour pêcher les truites actives ou en chasse.
La pêche de la truite au leurre est une technique passionnante, qui demande de bien connaître le poisson et son milieu. Pour réussir, il faut choisir le bon matériel, adapté à la taille, au poids et au comportement de la truite. Il faut également varier les types de leurres, en fonction de la saison, du temps et du lieu de pêche. Retrouvez l'actualité et la réglementation dans votre département sur les sites des fédérations de pêche.
La pêche en wading
Souvent utilisée pour la pêche de la truite ou de l'alose, la technique du wading consiste à marcher directement dans l'eau, généralement une rivière ou un cours d'eau, afin d'accéder aux postes de pêche les plus prometteurs. Les pêcheurs équipés de waders, des combinaisons étanches, peuvent ainsi rester au sec tout en ayant les jambes immergées. Cette technique offre aux pêcheurs une grande liberté de mouvement et leur permet d'approcher les poissons de manière discrète, augmentant ainsi leurs chances de réussite.
Accès aux meilleurs postes : les poissons se trouvent souvent dans des zones peu profondes ou dans des courants spécifiques, que l'on ne peut atteindre qu'en marchant dans l'eau.
Discrétion : En étant dans l'eau, le pêcheur est moins visible et dérange moins les poissons.
Sensations uniques : le wading offre une expérience de pêche plus immersive et plus connectée à la nature.
L'équipement indispensable pour le wading :
Les waders : ils sont essentiels pour rester au sec et au chaud. Il existe différents types de waders, en néoprène ou en tissu, chacun ayant ses avantages.
Les chaussures de wading : ces chaussures sont conçues pour offrir une bonne adhérence sur les surfaces glissantes et pour protéger les pieds des cailloux.
La veste de wading : elle est souvent associée aux waders pour une protection supplémentaire contre le vent et la pluie.
Le bâton de wading : il sert de point d'appui et facilite les déplacements dans l'eau.
Les précautions à prendre :
La sécurité : il est important de connaître les dangers liés au wading, comme les courants forts, les glissades, ou les conditions météorologiques changeantes. Il est recommandé de pêcher en binôme et de porter une ceinture de sauvetage.
La réglementation : il est essentiel de se renseigner sur la réglementation en vigueur concernant le wading dans les zones que vous souhaitez pêcher.
La pêche en wading est une technique passionnante qui offre de nombreuses possibilités pour les pêcheurs. Cependant, elle nécessite un équipement adapté et une bonne connaissance des risques. Si vous souhaitez vous lancer dans cette pratique, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de pêcheurs expérimentés ou à suivre des formations avec Marco, votre moniteur-guide de pêche.
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