LES POISSONS DE NOS RIVIÈRES

Le sandre (Sander lucioperca) est un poisson carnassier d'eau douce appartenant à la famille des Percidés. Il est originaire d'Europe centrale, où il vit dans les grands fleuves comme le Danube ou la Volga. Son introduction en France via le bassin du Rhin remonte au milieu du XXe siècle, probablement à la suite d'opérations de repeuplement menées par les Allemands. Ce cousin de la perche s'est rapidement répandu dans les cours d'eau français, profitant de sa grande capacité de reproduction et de son régime alimentaire varié. Aujourd'hui, le sandre est présent sur l'ensemble du territoire, à l'exception des régions montagneuses et méditerranéennes. Il est particulièrement abondant dans les milieux aquatiques à faible courant, comme les canaux, les étangs ou les zones profondes des rivières. 

Le sandre peut atteindre une longueur de 1,3 mètre et un poids de 15 kilogrammes, mais la taille moyenne est plutôt de 40 à 70 centimètres pour 2 à 6 kilogrammes. Il peut vivre jusqu'à 20 ans, mais sa durée de vie moyenne est de 10 à 15 ans. Il a un corps élancé et fusiforme, de couleur gris verdâtre, avec des bandes verticales foncées sur les flancs. Sa tête est longue et fine, avec une gueule bien fendue et des canines très développées. Il possède deux nageoires dorsales distinctes, la première épineuse, munie de 13 à 21 épines et la deuxième avec un ou deux rayons épineux. Il a également des rayons épineux sur les nageoires anale et operculaire. Ses écailles sont petites et râpeuses. Ses yeux sont globuleux et vitreux, adaptés à une vision nocturne.

Le sandre est un poisson lucifuge, c'est-à-dire qu'il évite la lumière. Il mène une vie grégaire et chasse en bande, surtout au crépuscule et à la nuit, mais peut aussi chasser le jour. Il fréquente les lacs, les étangs, les gravières et les cours d'eau profonds. Il peut supporter les eaux légèrement saumâtres jusqu'à 12% de salinité mais il préfère les eaux relativement bien oxygénées. Le sandre est un poisson qui vit en bancs lorsqu'il est jeune, puis devient solitaire ou forme des couples à l'âge adulte. Il préfère les eaux calmes ou à faible courant, avec une température comprise entre 10 et 25°C. Il se tient généralement à proximité du fond, où il se cache parmi les plantes aquatiques, les rochers ou les branches.

Le sandre est un poisson exclusivement piscivore, c'est-à-dire qu'il se nourrit d'autres poissons. Il capture ses proies par embuscade, en se cachant derrière des obstacles ou dans la végétation. Il peut consommer des poissons de sa propre taille ou plus petits, comme des gardons, des ablettes, des goujons, des perches ou des brochets.

Le sandre est un poisson très apprécié des pêcheurs sportifs et des gastronomes. Sa chair est fine et savoureuse, et il possède peu d'arêtes. Il se pêche avec des leurres ou au vif, en utilisant des techniques adaptées à son comportement. Il faut faire attention à ses dents acérées, qui peuvent infliger des blessures.

Le sandre est une espèce qui n'est pas menacée d'extinction, mais qui peut être affectée par la pollution, la surpêche ou la concurrence d'autres espèces introduites. Il est protégé par une réglementation qui fixe des tailles minimales de capture (40 à 60 cm selon les départements) et des périodes de fermeture (du 1er janvier au dernier dimanche d'avril).

Retrouvez tous les renseignements nécessaires sur les sites des Fédérations Départementales de Pêche.  

La reproduction 

La reproduction du sandre a lieu au printemps ou un peu plus tard, lorsque la température de l'eau atteint 12 à 15°C. Le mâle prépare un nid d'environ 1 m2, en profondeur (il peut faire son site de frai jusqu’à 17 mètres de profondeur), qu’il nettoie et où il attire la femelle. Celle-ci pond entre 80 000 et 300 000 œufs sur des racines, des pierres ou du sable. Les œufs sont adhésifs et mesurent environ 1,5 millimètre de diamètre. Le mâle féconde les œufs immédiatement et les garde pendant environ trois semaines jusqu'à l'éclosion, en les ventilant avec ses nageoires et en écartant les intrus. Les œufs éclosent au bout de 10 à 15 jours, selon la température de l’eau. Les alevins restent près du nid pendant quelques jours, se nourrissent d'abord de plancton, puis de larves et enfin de petits poissons, puis se dispersent dans le milieu. Ils atteignent la maturité sexuelle entre 3 et 5 ans. 

Les leurres pour la pêche au sandre

Le sandre est un poisson carnassier très recherché par les pêcheurs sportifs. Il se nourrit principalement de petits poissons, mais aussi de crustacés, d'insectes et de vers. Pour le capturer, il faut donc utiliser des leurres qui imitent ces proies, tout en tenant compte de son comportement et de son habitat.

La pêche du sandre requiert finesse et discrétion, car ce poisson est méfiant et sensible aux bruits. Il faut aussi adapter le matériel en fonction de la taille des poissons visés, de la profondeur de l'eau et du type de leurre utilisé. En général, on utilise une canne assez longue (2,40 à 3 mètres) et souple, un moulinet léger et fluide, et un fil fin et résistant (nylon ou tresse). 

Les leurres souple

Les leurres souples sont les plus polyvalents et les plus efficaces pour la pêche du sandre. Ils se présentent sous différentes formes, comme des shads, des worms, des écrevisses ou des créatures. Ils se montent sur des têtes plombées adaptées à la profondeur et au courant du lieu de pêche. Ils se lancent et se ramènent en faisant varier la vitesse et les animations, selon l'activité du poisson. Les leurres souples permettent de prospecter toutes les couches d'eau, du fond à la surface, et de s'adapter aux obstacles.

Les leurres durs

Les leurres durs sont aussi très efficaces pour la pêche du sandre, surtout en surface ou en pleine eau. Il existe plusieurs types de leurres durs, comme les poissons nageurs, les jerkbaits, les crankbaits ou les lipless. Ils se caractérisent par leur bruit, leur vibration et leur nage. Ils se lancent et se ramènent en faisant des pauses, des twitchs ou des jerks, selon l'humeur du poisson. Les leurres durs permettent de déclencher des attaques réflexes, surtout lorsque le sandre est actif.

Les cuillers

Les cuillers sont des leurres métalliques qui produisent des reflets et des vibrations. Elles sont surtout utilisées pour la pêche du sandre en eau profonde ou trouble. Il existe deux types de cuillers : les cuillers tournantes et les cuillers ondulantes. Les cuillers tournantes ont une palette qui tourne autour d'un axe et qui crée un effet attractif. Les cuillers ondulantes ont une forme incurvée qui ondule dans l'eau et qui imite un poisson blessé. Les cuillers se lancent et se ramènent en faisant varier la vitesse et la profondeur, selon le poste de pêche.

Les leurres naturels

Les leurres naturels sont des appâts vivants ou morts qui attirent le sandre par leur apparence véritable et leur odeur. Ils sont surtout utilisés pour la pêche du sandre au posé ou au vif. 

Il existe plusieurs types de leurres naturels, comme les vairons, les gardons, les ablettes, les écrevisses ou les vers. Ils se présentent sur des hameçons simples ou doubles, avec ou sans plombée. Ils se posent sur le fond ou se suspendent dans l'eau, selon la profondeur du lieu de pêche.

La pêche au mort manié

La pêche du sandre au mort manié est une technique qui consiste à animer un poisson mort (ablettes ou petits gardons) fixé sur une armature métallique (corde à piano), plombée en tête. La monture métallique est munie de deux hameçons triples, qui permettent de maintenir l'ablette ou le gardon en position horizontale. 

Cette méthode est très efficace pour débusquer les sandres (et d'autres carnassiers en fonction du maniement de la monture), des carnassiers méfiants et opportunistes, qui se nourrissent principalement de poissons blancs.

Le mort manié est une technique ancienne (créée et mise au point par Albert Drachkovitch dans les années 65-70), qui a été remise au goût du jour ces dernières années. Elle demande un matériel spécifique, une bonne connaissance du milieu aquatique, une grande finesse dans l'animation et beaucoup de pratique.

Pour pêcher au mort manié, il faut une canne assez longue (2,70 m à 3 m) suivant la pêche (du bord ou en bateau), légère et sensible, avec une action de pointe. Le moulinet doit être de taille moyenne, avec un frein réglé avec précision. Le fil doit être fin (16/100 à 22/100) et résistant à l'abrasion, car il frotte souvent sur le fond. Il existe des fils spéciaux pour le mort manier, qui changent de couleur tous les mètres, ce qui permet de connaître la profondeur à laquelle on pêche.

L'appât idéal pour le mort manier est un poisson blanc (ablettes ou petits gardons), fraîchement tué ou conservé au congélateur. Il faut qu'il soit souple et odorant, pour attirer les sandres. 

Pour la technique, il faut lancer la monture près des zones où se tiennent les sandres, comme les herbiers, les cassures, les obstacles ou les courants. Il faut ensuite animer la monture, en gardant le fil tendu (il faut garder le contact avec le plomb et éviter les accrocs) et en donnant de l'amplitude au mouvement, surtout dans les grandes profondeurs. Pendant la traction, il faut effectuer de courtes saccades avec la canne tout en laissant descendre et remonter la monture. 

L’animation de la monture consiste également et surtout à imiter un poisson malade, ce maniement est très efficace quand il est bien effectué. Cette technique demande de l'apprentissage.

Le sandre est un poisson méfiant et opportuniste, qui n'hésite pas à attaquer un poissonnet affaibli ou isolé.

Il faut être attentif aux touches, qui peuvent être discrètes ou violentes. Le sandre ne garde pas longtemps le leurre dans sa gueule, il faut donc ferrer rapidement et fermement.

Monture DRACHKOVITCH

pour la pêche au mort manié

La monture Drachkovitch est une technique de pêche qui consiste à utiliser un petit poisson (ablette ou petit gardon) mort fixé sur une épingle rigide relié à 2 hameçons triple avec un plomb articulé sur le dessus. 

Cette monture permet de présenter le poissonnet de manière naturelle et attractive pour le sandre, un carnassier très méfiant et difficile à leurrer.

Cette  méthode est efficace pour pêcher le sandre, surtout en hiver, lorsque ce poisson devient plus lent et plus sélectif. Elle permet de lui offrir une proie facile et appétissante, qui déclenche son instinct de prédation.

La monture Drachkovitch se compose de plusieurs éléments : 

la première, pour le corps (ou l’épingle) se situe autour des 60/100 pour assurer la rigidité et la deuxième qui sert à relier les hameçons triples à l’épingle, se situe autour des 30/100.

Il se fixe sur le haut de la monture à l'aide d'un émerillon ou sur un petit anneau ovale (corde à piano de 60/100) comme à l’origine. Le plomb articulé doit être adapté au courant et/ou à la profondeur du poste de pêche. Son poids varie entre 8 et 15 grammes.

Pour la technique, il faut lancer la monture près des zones où se tiennent les sandres, comme les herbiers, les cassures, les obstacles ou les courants. Il faut ensuite animer la monture, en gardant le fil tendu (Il faut garder le contact avec le plomb et éviter les accrocs) et en donnant de l'amplitude au mouvement, surtout dans les grandes profondeurs. Pendant la traction, il faut effectuer de courtes saccades avec la canne tout en laissant descendre et remonter la monture

L’animation de la monture consiste également et surtout à imiter un poisson malade, ce maniement est très efficace quand il est bien effectué. Cette technique demande de l'apprentissage.

Le sandre est un poisson méfiant et opportuniste, qui n'hésite pas à attaquer un poissonnet affaibli ou isolé.

Il faut être attentif aux touches, qui peuvent être discrètes ou violentes. Le sandre ne garde pas longtemps le leurre dans sa gueule, il faut donc ferrer rapidement et fermement.

Albert Drachkovitch

Albert Drachkovitch (1928-2018) était un pêcheur, artiste et auteur français. Il est surtout connu pour son invention de la monture Drachkovitch, une méthode de présentation de poisson mort pour la pêche au sandre et d’autres carnassiers d’eau douce. Cette monture est utilisée par les pêcheurs du monde entier depuis de nombreuses années.

Albert Drachkovitch est né le 23 novembre 1928 à Belgrade en Yougoslavie, de père Serbe et de mère Française. Il vécu en France depuis 1939. Il a commencé à pêcher en tant que jeune garçon, et il a rapidement développé une passion pour ce sport. Il s'intéressait particulièrement à la pêche au sandre et au brochet et passait de nombreuses heures à expérimenter différentes techniques. Entre 1965 et 1970, il met au point la monture Drachkovitch, qui révolutionne la façon dont les pêcheurs de sandres présentent les appâts morts.

Albert Drachkovitch était également un écrivain prolifique sur la pêche. Il a publié plusieurs livres sur le sujet, dont “La Pêche au Mort Manié" (1976) et “La Pêche au Leurres” (1982). Drachkovitch était également un artiste accompli et ses peintures de scènes de pêche sont très prisées des collectionneurs.

Le travail de Drachkovitch a été largement salué et il est rapidement devenu l'un des pêcheurs les plus respectés de France. Il a reçu plusieurs distinctions pour sa contribution à la pêche sportive, dont la médaille d'or de la Fédération Nationale de la Pêche en France en 1992. Il était également membre d'honneur de l'Association Française des Pêcheurs aux Leurres.

Drachkovitch est décédé en 2018 à l'âge de 89 ans. On se souvient de lui comme l'un des pêcheurs les plus influents du XXe siècle, et la monture Drachkovitch continue d'être utilisée par les pêcheurs du monde entier.

Merci Albert !  💚

La pêche à la verticale

La pêche à la verticale du sandre est une technique qui consiste à présenter, comme appât, un leurre souple ou un vif, fixé à une tête plombée. La pêche se pratique au plus près du fond, en suivant les reliefs et les obstacles avec l'aide précieuse d'un échosondeur. Le but est de déclencher l'attaque du sandre, un carnassier méfiant et opportuniste, qui se tient souvent à l'affût dans les zones profondes ou encombrées. Le leurre est descendu au fond, à la verticale du bateau ou du bord, et est animé par de légères vibrations de la canne.

LE MATÉRIEL :

LA TECHNIQUE :

La pêche à la verticale du sandre est une technique passionnante et efficace, qui permet de traquer ce poisson emblématique dans des conditions variées. Il faut cependant respecter la réglementation en vigueur, notamment les tailles minimales de capture et les périodes de fermeture, pour préserver la ressource et pratiquer une pêche responsable.

Le drop-shot

Le drop-shot consiste à fixer un leurre souple à l'extrémité d'un bas de ligne, et à placer un plomb au-dessous, à une distance variable selon la profondeur de pêche. Le leurre se trouve ainsi suspendu au-dessus du fond, et peut être animé avec de petites secousses ou des pauses. Le plomb permet de garder le contact avec le fond et de ressentir les touches.

Les avantages du drop-shot sont nombreux :

Pour réussir le drop-shot, il faut choisir le bon matériel et le bon montage :

Choisissez un plomb (de 5 à 30 grammes) adapté au fond et au courant. Il existe des plombs spéciaux pour le drop-shot, qui se fixent facilement au bas de ligne sans nœud. Vous pouvez aussi utiliser des plombs olive ou des plombs balle.

Choisissez un leurre souple qui imite bien la proie naturelle des poissons. Vous pouvez utiliser des vers, des shads, des finesse, des créatures ou des écrevisses. Variez la couleur et la taille du leurre selon les conditions de pêche.

Fixez le leurre à l'hameçon avec un nœud Palomar. Laissez dépasser une longueur de fil suffisante pour placer le plomb en dessous. Passez l'extrémité du fil dans l'œillet de l'hameçon, puis fixez le plomb au bout du fil.

Pour animer le drop-shot, il faut être subtil et discret :

Le drop-shot est une technique redoutable pour tromper les poissons méfiants ou peu actifs. Essayez-la et vous serez surpris par les résultats !

Le montage Carolina

La pêche au montage Carolina est une technique très efficace pour capturer des poissons carnassiers comme le brochet, le sandre ou le black-bass. Elle consiste à utiliser un leurre souple monté sur un hameçon texan, relié à un plomb coulissant par un bas de ligne plus ou moins long. Le plomb permet de lancer le leurre à bonne distance et de le faire descendre rapidement au fond de l'eau, tandis que le bas de ligne assure une présentation naturelle et discrète du leurre. Le montage Carolina est particulièrement adapté aux zones encombrées, comme les herbiers, les branches ou les rochers, car il limite les accrochages grâce à la forme de l'hameçon texan qui protège la pointe. Il permet aussi de prospecter différentes couches d'eau en variant la vitesse de récupération et la longueur du bas de ligne. 

Matériel pour la réalisation d'un montage Carolina :

Etapes pour réaliser un montage Carolina :

Le montage Carolina est prêt à être utilisé. Il suffit de lancer le leurre vers la zone souhaitée, puis de le ramener par petites tirées entrecoupées de pauses. Il faut être attentif aux touches qui peuvent se produire pendant la descente du leurre ou pendant les pauses. Il faut ferrer énergiquement pour que la pointe de l'hameçon pénètre bien dans la gueule du poisson.

Le montage Carolina est une technique polyvalente et ludique qui permet de pêcher dans des endroits difficiles d'accès avec d'autres types de montages. Elle offre aussi la possibilité d'utiliser une grande variété de leurres souples selon les espèces visées et les conditions rencontrées. C'est une technique à essayer absolument pour tous les amateurs de pêche aux carnassiers.

Le jig métal

La pêche au jig est une technique qui consiste à utiliser des leurres métalliques, très différents les uns des autres, souvent allongés, plus ou moins larges et plus ou moins plats avec parfois des formes variées d’ondulations. Ces leurres sont conçus pour être lancés loin et pour descendre rapidement dans la colonne d'eau. Les jigs sont souvent équipés d'un hameçon simple ou triple à l'extrémité, et parfois d'une jupe ou d'un teaser pour augmenter leur attractivité.

La pêche au jig peut se pratiquer sur des espèces variées, comme le brochet, le sandre, la perche en eau douce et le bar, le thon, la sériole ou le denti en mer

Le jig est également efficace pour la pêche à l'alose quand celle-ci remonte les rivières au printemps pour se reproduire. 

Il existe plusieurs types d'animation possibles, comme le jigging vertical, le jigging horizontal, le slow jigging ou le speed jigging. 

Le jig se lance à la verticale ou à l'horizontale et se ramène par de petits à-coups du scion, en faisant vibrer le leurre. Pour animer le montage jig, il faut alterner des phases de lancer/ramener et des phases de relâcher/tirer, en faisant varier la vitesse, la profondeur et l'amplitude des mouvements. Le but est de faire réagir le carnassier en provoquant des changements de direction, des accélérations ou des pauses. Le carnassier est attiré par ces vibrations et n'hésite pas à attaquer le jig. 

Il faut être attentif aux touches, qui peuvent être discrètes ou violentes. Il faut alors ferrer rapidement et combattre le poisson avec prudence, car il a tendance à se décrocher facilement.

Le poids des jigs pour la pêche en eau douce se situe entre 5 et 200 grammes.

La longueur de la canne se situe entre 1.70 et 3.30 m. Pour une pêche en verticale (par exemple en float-tube), la canne sera plus courte, 1.80-1.90 mètre, pour la pêche du bord, une canne de 3.00 mètres sera plus pratique.

Le montage Texan

Les leurres texan sont des leurres souples qui se caractérisent par un montage particulier : l'hameçon est caché dans le corps du leurre, ce qui permet de pêcher dans des zones encombrées sans s'accrocher. Ce type de leurre est très efficace pour traquer les carnassiers comme le brochet, le sandre ou le black-bass.

Pour réaliser un montage texan, il vous faut un hameçon texan, qui a la particularité d'avoir une tige droite et un œillet décalé, et un plomb balle ou olive, que vous pouvez fixer sur la tige de l'hameçon ou laisser libre. Ensuite, il suffit de choisir un leurre souple adapté à la taille de l'hameçon et à la profondeur de pêche. Il existe une grande variété de leurres texan, comme les vers, les écrevisses, les shads ou les créatures.

Pour monter le leurre sur l'hameçon, il faut d'abord passer la pointe de l'hameçon dans la tête du leurre, puis la ressortir au niveau du tiers du corps. Ensuite, il faut faire pivoter l'hameçon de 180° et rentrer la pointe dans le ventre du leurre, en veillant à ce qu'elle soit bien alignée avec le dos. Enfin, il faut pincer légèrement le leurre pour faire ressortir l'œillet de l'hameçon et y attacher votre bas de ligne.

Le montage texan est prêt à être lancé ! Il permet de prospecter des zones encombrées, comme les herbiers, les branches ou les rochers, avec beaucoup moins de risques de s'accrocher car l'hameçon simple est protégé par le leurre souple.

Pour animer votre leurre, vous pouvez alterner des tirées et des relâchés, en faisant attention à bien ferrer le poisson quand vous sentez une touche.

Le fireball

La pêche au fireball est une technique qui consiste à utiliser une tête plombée (peinte ou couleur d'origine du plomb) munie d'un hameçon simple, d'un avançon relié à un hameçon triple (la grosseur de l'hameçon triple et la longueur de l'avançon sont en fonction du leurre), sur laquelle on fixe un poisson-appât ou un leurre souple de type shad, virgule ou twist. Le but est de faire évoluer le leurre près du fond, en le faisant vibrer et en le ramenant par à-coups. Cette technique est très efficace pour cibler les carnassiers comme le sandre, la perche, le silure, etc. 

La pêche au fireball présente plusieurs avantages par rapport à d'autres techniques de pêche aux leurres. Tout d'abord, elle permet de prospecter des zones encombrées (herbiers, branches, rochers) avec un peu moins de risques de s'accrocher. Ensuite, elle offre une présentation très naturelle du leurre, qui imite un poisson fourrage blessé ou agonisant. Le carnassier n'hésite pas à se saisir du leurre, qu'il sent vivant grâce aux animations émises par le pêcheurs. Enfin, elle permet de s'adapter facilement aux conditions de pêche, en changeant la taille, la couleur ou la forme du leurre souple, ainsi que le poids de la tête plombée.

Pour pratiquer la pêche au fireball, il faut disposer d'un matériel adapté. Choisir une canne à pêche assez puissante, de 2 à 3 mètres de longueur (en bateau : 1,80 m à 2,40 m) avec une action semi-parabolique ou parabolique, un moulinet robuste avec un bon frein, garni d'une tresse fine ou d'un nylon résistant (pendant le maniement du leurre, le ressenti est meilleur avec une tresse). Il faut ensuite monter la tête plombée sur le bas de ligne, en faisant passer l'émerillon dans l'anneau de la tête plombée et piquer l'hameçon simple dans le corps du leurre souple ou de poisson-appât, en veillant à ce qu'il soit bien aligné et centré.

La technique de pêche au fireball consiste à lancer le montage puis à le laisser couler jusqu'au fond. Il faut ensuite animer le leurre en donnant des coups de scion brefs et secs, tout en récupérant du fil par petites touches. Il faut faire vibrer le leurre souple sans le faire décoller du fond, en imitant un poisson blessé ou agonisant. Il faut être attentif aux touches, qui peuvent être discrètes ou violentes. Le ferrage doit être rapide et ferme dès que l'on sent une résistance ou un changement de poids sur la ligne.

La pêche au fireball est une technique passionnante et ludique, qui permet de capturer de beaux spécimens de carnassiers. Elle demande cependant un peu de pratique et de patience, car il faut trouver le bon rythme d'animation et la bonne couleur de leurre pour déclencher les attaques.

En conclusion, pour choisir le bon leurre pour la pêche du sandre, il faut tenir compte de plusieurs facteurs, comme la saison, la température de l'eau, la luminosité, le vent, le courant, la profondeur, la couleur de l'eau, le type de fond et la présence d'obstacles. Il faut aussi observer le comportement du sandre et ses habitudes alimentaires. Il faut enfin varier les leurres et les techniques pour trouver la combinaison gagnante.

La pêche du sandre est soumise à la réglementation générale de la pêche en eau douce, qui fixe les périodes d'ouverture, les tailles minimales de capture, les quotas journaliers et les modes de pêche autorisés. Il faut également respecter les règles spécifiques à chaque parcours ou à chaque département, qui peuvent être consultées sur les sites des fédérations de pêche ou des associations locales.