LE SILURE

Le clonk, indispensable pour la pêche au silure, est un objet en bois, en plastique ou métallique, avec une poignée, qui permet de produire des sons dans l'eau en le frappant contre la surface. Ces sons attirent les silures, qui sont très sensibles aux vibrations. Il existe plusieurs types de clonks, qui produisent des sons différents suivant leurs formes.

Le clonk doit être utilisé avec un rythme régulier et adapté à l'activité des poissons. Il faut éviter de clonker trop fort ou trop souvent, car cela peut effrayer les silures au lieu de les attirer. Il faut également varier le rythme et la fréquence des clonks en fonction de la réaction des poissons. Cette technique est exigeante et demande de la concentration ainsi que de la pratique. En parallèle, l'échosondeur est également un outil utile pour localiser les silures et suivre leur déplacement dans la colonne d'eau. 

Le clonk est une invention des pêcheurs du Danube qui a été adoptée par les pêcheurs français à la fin des années 90.

Records

Selon les sources officielles, le plus gros silure pêché et homologué a été capturé dans le Tarn en septembre 2017 pour une mesure de 2,74 m. Il a été pris en float-tube avec une grappe de vers. 

En octobre 2017, un silure de 2,75 m a été pris dans le fleuve Pô en Italie mais le record n'a pas été homologué.

En mars 2021, toujours dans le fleuve Pô en Italie, un pêcheur Autrichien dénommé Roland Ebner a sorti un silure mesurant 2,80 m (idem, record non homologué).

Croissance moyennes

La croissance moyenne du silure est d'environ 38 cm à 48 cm par an avant sa maturité sexuelle, qui se produit entre 3 et 5 ans. Après la maturité sexuelle, la croissance ralentit à environ 5 cm à 7 cm par an.

La croissance du silure est influencée par un certain nombre de facteurs, notamment la température de l'eau, la disponibilité des proies et la concurrence avec d'autres poissons. Les silures qui vivent dans des eaux chaudes et qui ont un accès facile à des proies abondantes ont tendance à grandir plus vite que ceux qui vivent dans des eaux froides ou qui ont moins de proies à disposition.

Les silures sont des poissons omnivores et se nourrissent d'une variété de proies, notamment des poissons, des amphibiens, des crustacés et des mammifères aquatiques. Les silures juvéniles se nourrissent principalement de petits poissons, tandis que les silures adultes peuvent se nourrir de proies plus grandes, comme des carpes, des brochets ou des canards.

Il appartient à la famille des Siluridae. Le silure glane est originaire du Paléarctique occidental, une région qui englobe l'Europe, le nord de l'Afrique et une partie de l'Asie. Son aire de répartition naturelle s'étend du bassin du Rhin à l'ouest, au bassin de la Volga et de l'Oural à l'est, et du bassin de la mer Baltique au nord, au bassin du Danube et aux fleuves côtiers de Grèce au sud. Il est également présent en Asie centrale, dans les bassins de l'Amou-Daria et du Syr-Daria, ainsi que dans les cours d'eau des rives sud de la mer Noire et de la mer Caspienne. 

Le silure glane (Silurus glanis), qui nous intéresse ici, est le plus grand représentant de la famille. C'est le plus grand poisson d'eau douce d'Eurasie et le troisième plus grand au monde, pouvant atteindre une longueur de plus de 2,85 m, un poids de 130 kg et peut vivre jusqu'à 40-50 ans. 

Le silure glane a connu deux vagues de colonisation en France. La première remonte au Pliocène (-2 à -5 millions d'années), où des fossiles ont été retrouvés près de Perpignan. Mais les glaciations ont fait disparaître ces populations, et le silure s'est réfugié dans le Danube. 

La deuxième vague est plus récente et liée à l'action de l'homme, qui a introduit le silure glane en France dans les années 1970, pour diverses raisons : repeuplement des cours d'eau, expérimentations scientifiques, ou encore volonté de certains pêcheurs de disposer d'un nouveau défi sportif. Il a été introduit dans d'autres pays, notamment en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Portugal.

Depuis, le silure s'est répandu dans la plupart des grands bassins fluviaux européens, comme le Danube, le Rhin, le Rhône, la Loire, la Garonne ou encore le Pô. Il occupe également des lacs comme le lac Léman, le lac de Constance ou le lac Balaton. Aujourd'hui, on trouve des silures dans tous les grands axes fluviaux de France.

Le silure est un poisson sans écaille avec une peau vert-brun très glissante car recouverte de mucus. Son ventre est assez clair, de couleur jaune ou blanc et il existe également des spécimens albinos de couleur jaune, jaune-orangé. La tête du silure est massive et plate avec une grosse bouche dotée de lignes de dents très petites et nombreuses orientées vers l’arrière de sa gueule. Il possède six barbillons : deux longs sur la mâchoire supérieure et quatre courts sur la partie inférieure de sa tête. On compte quatre nageoires : une anale, une dorsale munie d’un petit aiguillon et des pelviennes de chaque côté également munies d’un aiguillon. Ces organes lui servent à détecter les vibrations, les odeurs et les goûts dans l'eau. Il a également des yeux très petits, adaptés à la vie dans les milieux turbides.

Le silure est un poisson omnivore et opportuniste, qui se nourrit principalement de poissons, de crustacés, de mollusques, mais aussi parfois de petits mammifères ou d'oiseaux.

Il chasse à l'affût ou à la poursuite, surtout la nuit, en utilisant ses sens très développés du son, de l'électricité et des signaux chimiques pour détecter les vibrations et les odeurs de ses proies. Il peut aussi chasser en meute, en coopérant avec d'autres silures pour encercler ou rabattre les poissons. Il peut aspirer sa proie en ouvrant brusquement sa gueule et avaler jusqu'à la moitié de sa propre taille. Le silure glane peut ingérer jusqu'à 10 % de son poids par jour pendant la saison chaude et jeûner pendant plusieurs semaines en hiver, quand la température de l'eau est trop basse. Il peut également régurgiter sa proie si elle est trop grosse ou si elle lui cause des problèmes digestifs.

Le silure glane est une espèce eurytherme, c'est-à-dire qu'il supporte une large gamme de températures, de 4 à 30 °C. Il préfère les eaux calmes ou à faible courant, riches en oxygène et en matière organique. Il se réfugie souvent dans des zones profondes, ombragées ou encombrées par la végétation ou les obstacles. C'est un poisson omnivore solitaire, lucifuge (qui évite la lumière), vivant d'ordinaire dans les zones les plus profondes des rivières et des lacs où il se cache souvent pendant la journée . Ce comportement peut cependant évoluer exceptionnellement, comme mis en évidence par une étude sur des silures du Tarn chassant en pleine journée des pigeons venus s'abreuver sur les rives de la rivière en se projetant hors de l'eau. Ils sont également capables de s'adapter à des conditions environnementales variées, comme la température, le débit ou la salinité de l'eau.

Le silure devient plus actif quand la température de l'eau dépasse 15°C et s'approche alors des berges. Le silure est un poisson solitaire, qui ne forme des groupes que lors de la période de reproduction ou quelques fois pour la chasse.

La période de reproduction du silure s'étale de mai à début juillet, lorsque la température de l'eau atteint 18 à 21°C. Le silure est un poisson très fidèle à son lieu de ponte, qu'il choisit avec soin parmi les obstacles immergés, comme les racines, les roseaux ou les bois morts. Le mâle nettoie la zone de ponte en enlevant les débris végétaux et la boue, et y creuse une sorte de nid entouré d'une paroi basse.

La femelle vient alors déposer ses œufs dans le nid, après avoir été courtisée par le mâle. La quantité d'œufs est impressionnante : elle peut pondre entre 20 000 et 30 000 œufs par kilo de son poids, soit plusieurs millions d'œufs pour une femelle de grande taille ! Les œufs sont de couleur jaune et mesurent environ 3 mm de diamètre. Ils sont collants et adhèrent au substrat.

Le mâle joue un rôle essentiel dans la protection des œufs et des alevins. Il reste près du nid, devient agressif et chasse les éventuels prédateurs, comme les autres poissons ou les oiseaux. Il ventile aussi les œufs avec ses nageoires pour leur apporter de l'oxygène et éviter qu'ils ne pourrissent. Il peut même déplacer les œufs si le niveau d'eau baisse ou si le courant est trop fort.

Les alevins éclosent au bout de deux semaines environ, selon la température de l'eau. Ils forment alors des bancs très compacts, qui restent sous la surveillance du mâle jusqu’à l’éclosion. Les alevins se nourrissent d'abord du sac vitellin qui leur sert de réserve, puis commencent à chasser des petits invertébrés. Ils grandissent rapidement et atteignent une dizaine de centimètres au bout d'un mois.

Les jeunes silures restent en groupe jusqu'à ce qu'ils atteignent une taille suffisante pour se défendre seuls. Ils se dispersent alors dans le milieu aquatique, à la recherche de nourriture et d'abris. Suivant les conditions environnementales, ils deviennent matures sexuellement vers l'âge de deux ans, quand ils mesurent environ 80 cm. Ils peuvent alors se reproduire à leur tour et perpétuer l'espèce. Il peut vivre jusqu'à 30 ans, mais il atteint une taille respectable bien avant cet âge record.

Impact du silure

Le silure est un poisson fascinant qui suscite de nombreuses interrogations et controverses. 

Il suscite l'admiration de certains pêcheurs, mais aussi la crainte des autres. Des pêcheurs ou des associations le considèrent comme une espèce invasive, qu’il faudrait éradiquer ou réguler. D’autres, au contraire, le défendent comme un élément de la biodiversité, qui a sa place dans les écosystèmes aquatiques.

D’après certaines études, le silure glane est un prédateur vorace qui peut réduire les populations de poissons indigènes, notamment les espèces menacées ou protégées comme le saumon, la truite ou l'alose. Il peut aussi transmettre des parasites ou des maladies aux autres poissons. Il modifie également le fonctionnement des écosystèmes aquatiques en consommant une grande quantité de matière organique et en produisant des déjections riches en azote et en phosphore, qui favorisent l'eutrophisation. Le silure glane est considéré comme une espèce invasive et nuisible dans de nombreux pays où il a été introduit. Il peut avoir des impacts négatifs sur la biodiversité, l'équilibre écologique et la pêche.

L'introduction du silure dans des milieux où il n'était pas présent naturellement a suscité des débats sur son impact sur les écosystèmes aquatiques. Certains lui reprochent de concurrencer ou de consommer les autres espèces de poissons, notamment les carnassiers comme le sandre ou le brochet. D'autres lui attribuent un rôle régulateur ou bénéfique pour la biodiversité.

Par ailleurs, le silure est un poisson qui peut être affecté par la pollution de l'eau. En effet, il fait partie des espèces bioaccumulatrices, qui ont la capacité de stocker dans leur organisme des substances chimiques persistantes et peu dégradables. Parmi ces substances, on trouve des métaux lourds ou des composés organiques comme les PCB, les dioxines ou les furanes. Ces polluants sont dangereux pour la santé humaine et peuvent entraîner des maladies graves comme des cancers ou des perturbations endocriniennes. Il est donc recommandé de limiter ou d'éviter la consommation du silure.

En conclusion, le silure glane est un poisson remarquable par sa taille, son origine, son évolution, sa longévité et son adaptabilité. Il suscite à la fois de l'admiration, de la crainte et de la curiosité. Il représente un défi pour les pêcheurs sportifs, mais aussi pour les gestionnaires des milieux aquatiques. Il mérite d'être mieux connu et étudié, afin de mieux le protéger et de mieux cohabiter avec lui.

Le clonk

Il s'agit d'un outil en bois ou en métal avec une poignée qui permet de produire des sons dans l'eau en le frappant contre la surface. Ces sons attirent les silures, qui sont très sensibles aux vibrations et les mettent en activité. Pour optimiser cette technique, il est conseillé d'utiliser un échosondeur, qui permet de visualiser la profondeur, le relief et la présence de poissons sous l'eau. Il existe différents types de clonks, plus ou moins bruyants, plus ou moins lourds, plus ou moins faciles à manier. Il faut trouver celui qui vous convient le mieux, en fonction de la profondeur de l'eau et de votre préférence personnelle.

Trouvez le bon rythme et la bonne intensité. Le clonk n'est pas un simple bruiteur, c'est un véritable instrument de communication avec les silures. Il faut savoir varier le rythme et l'intensité des coups, en fonction de la réaction des poissons. Il n'y a pas de règle universelle, il faut observer et expérimenter. En général, il faut commencer par des coups rapides et forts, pour attirer l'attention des silures, puis ralentir et diminuer l'intensité, pour les inciter à se rapprocher et à se montrer curieux.

Coordonnez-vous avec votre partenaire de pêche. Le clonk est plus efficace si vous êtes deux à l'utiliser, en alternant les coups. Cela crée une sorte de dialogue sonore avec les silures, qui peuvent être intrigués par ces sources de bruit différentes. Il faut donc se mettre d'accord avec votre partenaire sur le rythme et l'intensité des coups, et se synchroniser pour créer un effet harmonieux.

Adaptez-vous aux conditions du jour. Le clonk n'a pas le même effet selon les conditions météorologiques, la température de l'eau, l'heure de la journée, la saison, etc. Ne vous découragez pas. Le clonk n'est pas une baguette magique qui garantit une prise à chaque fois. Il faut parfois être patient et persévérant, avant de trouver le bon spot, le bon moment, et le bon clonkage.

Le clonk pour le silure est un art qui demande du temps et de la pratique pour être maîtrisé. Mais c'est aussi un plaisir et un défi qui rendent la pêche du silure encore plus passionnante. 

Les différentes techniques de pêche

Pour pêcher le silure, il existe plusieurs techniques possibles, selon les conditions, le règlement et les préférences de chacun.

La pêche au vif

elle consiste à utiliser un poisson vivant ou mort comme appât, que l'on fixe à un hameçon simple ou double. On peut le présenter au fond, en dérive, ou sous un flotteur. Il faut choisir un vif adapté à la taille du silure visé, généralement entre 10 et 40 cm. Les espèces les plus utilisées sont le gardon, le rotengle, la brème, le chevesne, la carpe ou le sandre.

La pêche au leurre 

elle consiste à utiliser un leurre artificiel qui imite un poisson ou une proie potentielle du silure. On peut le lancer et le ramener en variant la vitesse et la profondeur, ou le laisser au fond et le faire vibrer. Il faut choisir un leurre adapté à la taille du silure visé, généralement entre 15 et 30 cm. Les types de leurres les plus utilisés sont les shads, les swimbaits, les jerkbaits ou les cuillers.

La pêche à la bouée

La pêche à la bouée est une technique efficace pour capturer le silure. A l’aide d’une embarcation, elle consiste à placer sur le spot de pêche, une bouée flottante munie d’un ancrage sur le fond. La bouée est reliée à la ligne par un fil cassant suffisamment tendu. Quand le silure prend l'appât, le cassant se rompt, libère la ligne et permet au pêcheur de combattre le poisson. 

Les leurres pour la pêche du silure

La pêche du silure aux leurres est une technique passionnante qui demande de bien connaître le comportement du poisson et son environnement. Il faut savoir choisir le bon leurre en fonction des conditions et des postes, mais aussi savoir l'animer correctement pour déclencher l'attaque du silure. Il faut également être équipé d'un matériel solide et adapté pour résister aux chocs et aux rushs du poisson.

La pêche du silure aux leurres est une technique qui demande de la patience, de la persévérance et de l'adaptation. Mais c'est aussi une technique qui procure des sensations inoubliables et qui permet de capturer des poissons exceptionnels. 

Les leurres pour la pêche du silure sont nombreux et variés, mais ils se répartissent en trois grandes catégories : les leurres souples, les poissons nageurs et les cuillers. Chacune de ces catégories a ses avantages et ses inconvénients, ses spécificités et ses subtilités. Il faut donc apprendre à maîtriser chacun de ces leurres pour optimiser ses chances de réussite.

Les leurres souples sont sans doute les plus polyvalents et les plus efficaces pour la pêche du silure. Ils imitent à la perfection les proies naturelles du silure, comme les poissons blancs, les écrevisses ou les grenouilles. Ils peuvent se pêcher de différentes manières, selon les conditions et les postes : en linéaire, en verticale, en traction, au fireball, etc.

Parmi les formes de leurres souples, on distingue principalement les shads et les grubs. Les shads ont une caudale en forme de croissant qui émet de fortes vibrations. Ils sont adaptés aux animations rapides et agressives, qui déclenchent l'instinct de prédation du silure. Les grubs ont une caudale en forme de virgule qui ondule doucement. Ils sont plus indiqués pour les animations lentes et discrètes, qui séduisent les silures méfiants ou peu actifs.

La taille des leurres souples est un critère important. Il faut adapter la taille du leurre à la taille du poisson recherché, mais aussi à la taille des proies disponibles. En général, on utilise des leurres souples de 15 à 30 cm, mais il ne faut pas hésiter à varier selon les situations. Parfois, un petit leurre souple de 10 cm peut faire la différence.

La couleur des leurres souples est également à prendre en compte. Il faut tenir compte de la luminosité, de la turbidité de l'eau et du comportement du poisson. En règle générale, on privilégie les couleurs naturelles (blanc, gris, marron) dans les eaux claires et les couleurs flashy (rose, orange, jaune) dans les eaux troubles. Mais il faut aussi savoir surprendre le silure avec des couleurs inhabituelles (bleu, vert, violet) qui peuvent provoquer des réflexes d'attaque.

Les poissons nageurs sont des leurres durs qui imitent également les poissons blancs, mais avec un réalisme accru. Ils ont l'avantage de pouvoir prospecter toutes les couches d'eau, grâce à leur bavette qui leur permet de plonger plus ou moins profondément. Ils sont surtout efficaces en linéaire, mais peuvent aussi se pêcher en twitching (à coups de scion) ou en jerking (à coups de moulinet).

Les poissons nageurs se déclinent en plusieurs catégories : les crankbaits, les jerkbaits, les swimbaits et les topwaters. Les crankbaits sont des poissons nageurs courts et trapus, qui ont une nage erratique et bruyante. Ils sont adaptés aux animations rapides et saccadées, qui font réagir les silures agressifs. Les jerkbaits sont des poissons nageurs longs et minces, qui ont une nage plus fluide et discrète. Ils sont plus indiqués pour les animations lentes et régulières, qui attirent les silures curieux ou suiveurs.

Les swimbaits sont des poissons nageurs articulés, qui ont une nage très réaliste et souple. Ils sont souvent munis d'une queue souple qui renforce leur attractivité. Ils sont idéaux pour les animations modérées et continues, qui imitent parfaitement un poisson blessé ou affaibli. Les topwaters sont des poissons nageurs sans bavette, qui évoluent à la surface de l'eau. Ils produisent des bruits et des remous qui stimulent l'ouïe et le sens latéral du silure. Ils sont redoutables pour les animations vives et intermittentes, qui simulent un poisson en fuite ou en détresse.

La taille des poissons nageurs est également variable, selon la taille du silure visé et la taille des proies présentes. En général, on utilise des poissons nageurs de 10 à 20 cm, mais il faut aussi savoir adapter selon les circonstances. Parfois, un gros poisson nageur de 30 cm peut faire la différence !

La couleur des poissons nageurs suit les mêmes principes que pour les leurres souples. Il faut tenir compte de la luminosité, de la turbidité de l'eau et du comportement du poisson. En règle générale, on privilégie les couleurs naturelles (blanc, gris, marron) dans les eaux claires et les couleurs flashy (rose, orange, jaune) dans les eaux troubles. Mais il faut aussi savoir surprendre le silure avec des couleurs inhabituelles (bleu, vert, violet) qui peuvent provoquer des réflexes d'attaque.

Les cuillers sont des leurres métalliques qui ont une forme incurvée et qui tournent sur elles-mêmes lors de la récupération. Elles produisent des reflets et des vibrations qui attirent le silure par sa vue et son sens latéral. Elles sont particulièrement efficaces dans les eaux agitées ou oxygénées, comme les courants, les remous ou les cascades.

Les cuillers se distinguent par leur forme, leur taille et leur poids. Il existe des cuillers rondes, ovales ou allongées, qui ont une rotation plus ou moins rapide et ample. Il existe aussi des cuillers simples ou doubles, qui ont une palette unique ou deux palettes superposées. La forme et le nombre de palettes influencent la fréquence et l'intensité des vibrations. La taille et le poids des cuillers dépendent de la profondeur et de la vitesse du courant. Il faut choisir une cuiller suffisamment lourde pour atteindre le fond, mais pas trop pour éviter les accrochages. Il faut aussi choisir une cuiller suffisamment grande pour être visible, mais pas trop pour éviter les décrochages. En général, on utilise des cuillers de 10 à 20 cm et de 30 à 100 g, mais il faut aussi savoir varier selon les situations.

La couleur des cuillers est moins importante que pour les autres leurres, car c'est surtout le reflet métallique qui attire le silure. Néanmoins, il faut tenir compte de la luminosité et de la turbidité de l'eau. En règle générale, on privilégie les couleurs argentées dans les eaux claires et les couleurs dorées dans les eaux troubles. Mais il faut aussi savoir surprendre le silure avec des couleurs contrastées (rouge, noir, vert) qui peuvent renforcer l'effet visuel.

Quelle que soit la technique choisie, il faut utiliser un matériel solide et résistant pour affronter ce poisson puissant et combatif. Il faut prévoir une canne robuste, d'une puissance adaptée au poids du silure visé (entre 50 et 300 g), un moulinet fiable et bien freiné, une tresse épaisse et résistante (entre 30 et 80/100), un bas de ligne en fluorocarbone ou en acier (entre 60 et 100/100), des hameçons forts de fer (entre n°2/0 et n°10/0), des émerillons et des agrafes solides.

Enfin, il faut choisir un spot favorable à la présence du silure, en fonction de la saison, de l'heure, de la météo et du niveau d'eau. En général, le silure est plus actif au printemps et en automne, quand la température de l'eau est entre 15 et 25°C. Il est aussi plus actif à l'aube et au crépuscule, quand la luminosité est faible. Il aime les zones profondes (entre 5 et 15 mètres), les zones avec des obstacles (ponts, piles, arbres immergés), les zones avec des herbiers (nénuphars, roseaux), les zones avec des courants.

Alors n'hésitez pas à vous lancer dans cette aventure !