Les poissons de nos rivières
LE ROTENGLE
Il arrive parfois que plusieurs espèces de cyprinidés, comme la brème, le rotengle et le gardon, se reproduisent au même endroit et au même moment, en raison de conditions difficiles comme le manque de frayères adaptées (manque d'herbiers aquatiques et de branchages immergés). Dans ce cas, il peut y avoir des croisements entre les espèces, donnant naissance à des hybrides. Ces hybrides sont souvent stériles ou peu fertiles, et ne représentent pas une menace pour la diversité génétique des populations.
Les hybrides combinent les caractéristiques de leurs parents et sont normalement stériles, mais il arrive parfois qu'ils puissent se reproduire entre eux. On parle alors d'hybridation secondaire. Ces poissons hybrides sont principalement présents dans des plans d'eau soumis à de fortes variations de niveau d'eau liées aux barrages. Ces fluctuations empêchent (ou limitent) le développement de la végétation aquatique, qui est essentielle pour la survie et la reproduction de ces espèces.
Différencier le gardon du rotengle :
le rotengle à la bouche dirigée vers le haut, le gardon à la bouche presque droite.
La nageoire dorsale du rotengle est plus en retrait vers la queue que celle du gardon.
Le rotengle (Scardinius erythrophthalmus) est originaire d'Europe et d'Asie, mais il a été introduit dans d'autres régions du monde. C’est un poisson d'eau douce qui appartient à la famille des cyprinidés. Il vit en bancs, principalement dans les eaux peu profondes des lacs. Il aime également les rivières où il fréquente les courants lents, surtout l’été, pour chasser et se nourrir. Le rotengle est une espèce peu exigeante, qui supporte bien les variations de température et de qualité de l'eau. Il se nourrit principalement de matière organique d'origine animale ou végétale. Il peut ingérer des insectes aquatiques, du plancton, des graines flottantes, mais aussi des mollusques, des crustacés, des œufs de poissons, des plantes aquatiques et du plancton végétal. Chez les rotengles adultes, la consommation de végétaux peut représenter une part significative de leur alimentation.
Le rotengle pèse en moyenne de 150 à 300 grammes pour une longueur de 15 à 30 centimètres, mais peut atteindre 50 cm pour un poids de 2 kg. Il peut vivre jusqu'à 18 ans.
Le rotengle se reproduit au printemps, lorsque la température de l'eau atteint environ 15°C. Les femelles pondent entre 100.000 et 200.000 œufs sur des supports végétaux ou ligneux, comme des herbiers aquatiques ou des branchages submergés, où ils sont fécondés par les mâles. Les alevins éclosent au bout de quelques jours et restent dans la végétation jusqu'à ce qu'ils atteignent une taille suffisante pour se déplacer librement. Le rotengle atteint la maturité sexuelle à l’âge de 2 à 3 ans.
Quand les conditions de reproduction sont difficiles dû à un manque de frayères adaptées (manque de supports aquatiques comme des herbiers ou des branchages) ou/et une forte densité de poissons blancs, il arrive que plusieurs espèces de cyprinidés, comme le rotengle donc, mais aussi la brème et le gardon, se reproduisent au même endroit et au même moment. Dans ce cas, il peut y avoir des croisements entre les espèces, donnant naissance à des hybrides. Ces hybrides sont souvent stériles ou peu fertiles, et ne représentent pas une menace pour la diversité génétique des populations.
Les hybrides combinent les caractéristiques de leurs parents et sont normalement stériles, mais il arrive parfois qu'ils puissent se reproduire entre eux. On parle alors d'hybridation secondaire.
Ces poissons hybrides, issus du croisement entre le rotengle, le gardon et la brème, sont principalement présents dans des plans d'eau soumis à de fortes variations de niveau d'eau liées aux barrages. Ces fluctuations empêchent (ou limitent) le développement de la végétation aquatique, qui est essentielle pour la survie et la reproduction de ces espèces.
Le rotengle est apprécié des pêcheurs au coup pour sa combativité. Pour le leurrer, il faut utiliser une canne au coup ou une canne à l’anglaise munie d’une ligne discrète (14 ou 16/100), d'un flotteur et d'un hameçon fin (n° 14 à 18). Le rotengle mord volontiers à des appâts naturels comme le ver de terre, l’asticot, le pain, la pâte ou les graines cuites comme le maïs, l’avoine, le blé ou le chenevis. On peut également le pêcher à la mouche, de préférence le soir. Il est aussi possible de le leurrer avec des petits poissons nageurs ou des cuillères en été, quand il se rapproche de la surface pour chasser.
Le rotengle est une espèce de cyprinidé qui se différencie du gardon par plusieurs caractéristiques morphologiques et physiologiques. Il a un corps plus élevé et plus comprimé latéralement, avec une tête plus courte, des nageoires arrondies et une nuque plus proéminente. Sa bouche est orientée vers le haut, ce qui lui permet de se nourrir à la surface, alors que le gardon a une bouche plus horizontale. La nageoire dorsale du rotengle est située plus en arrière que celle du gardon. Le rotengle a une coloration générale vert-brun sur le dos, avec des reflets argentés sur les flancs et le ventre. Ses yeux ont un iris jaune doré, qui contraste avec le noir du gardon. Ses nageoires sont rouge vif, comme celles du gardon, mais elles sont plus longues et plus pointues.