LES POISSONS DE NOS RIVIÈRES
LA CARPE
La carpe est un poisson d'eau douce très apprécié des pêcheurs sportifs et des amateurs de nature. Il existe de nombreuses espèces et formes de carpes, qui se distinguent par leur taille, leur couleur, leur forme et leur mode de vie.
La carpe commune (Cyprinus carpio) est l'espèce la plus répandue et la plus ancienne. Elle est originaire d'Europe, d'Asie et d'Extrême-Orient, où elle a été domestiquée depuis plus de 2000 ans. Elle a été introduite dans d'autres régions du monde par l'homme, pour la pêche ou l'élevage.
La carpe commune a une forme allongée et compacte, avec sur le dessus et pour les plus âgées, une petite bosse plus ou moins prononcée suivant la descendance de l'espèce, une peau couverte de grandes écailles épaisses, une tête conique et massive sans écailles, une bouche protractile (qui peut s'allonger vers l'avant et ensuite se rétracter) munie de quatre barbillons (2 courts et 2 plus longs) sensoriels et de dents pharyngiennes qui servent à broyer la nourriture.
Elle peut atteindre plus d'un mètre de long et peser plus de 20 kilos.
La carpe commune a donné naissance à plusieurs formes mutantes, hybrides ou d'élevage, qui présentent des anomalies d'écaillures ou de coloration. Parmi ces formes, on peut citer :
La carpe miroir : elle a des écailles réduites ou absentes, sauf sur la ligne latérale et le dos. Sa peau est lisse et brillante, d'où son nom. Elle est plus ronde et plus grosse que la carpe commune.
La carpe cuir : elle n'a pas d'écailles du tout, sauf parfois quelques-unes sur le dos. Sa peau est épaisse et rugueuse, comme du cuir. Elle est plus sensible au froid que les autres carpes.
La carpe koï : c'est une sous-espèce de la carpe commune, qui a été sélectionnée au Japon pour ses couleurs variées et vives. Elle est souvent élevée dans des bassins ornementaux. Elle peut avoir des motifs blancs, rouges, noirs, jaunes ou bleus.
La carpe amour : c'est une espèce à part entière (Ctenopharyngodon idella), originaire de Chine. Elle se distingue par sa bouche en forme de bec d'oiseau, qui lui permet de brouter les plantes aquatiques. Elle est herbivore et peut contribuer à lutter contre l'eutrophisation des plans d'eau.
La carpe est un poisson qui vit principalement dans les calmes et eutrophes (riches en nutriments), comme les rivières, les étangs ou les lacs. Elle préfère les fonds vaseux et/ou limoneux, où elle trouve sa nourriture en fouillant avec la bouche. Elle peut aussi fréquenter les eaux saumâtres (mélange d'eau douce et d'eau salée), comme les estuaires ou les deltas. C’est un poisson qui se reproduit au printemps ou en été (entre mai et juillet voir août) lorsque la température de l'eau dépasse 18°C. La parade nuptiale est bruyante, elle consiste en un ensemble de comportements, de signaux et de disputes entre les mâles, visant à attirer et à séduire une femelle. Dans les zones de faible profondeur, les femelles déposent des milliers d'œufs collants sur les plantes aquatiques. Les mâles assurent ensuite la fécondation en répandant leur sperme sur les œufs. . Les œufs éclosent au bout de quelques jours et donnent naissance à des larves qui se nourrissent rapidement de plancton. Les jeunes carpes grandissent rapidement et atteignent leur maturité sexuelle vers l'âge de trois ans. La carpe est un poisson omnivore, qui se nourrit principalement de vers, de larves, de mollusques, de crustacés, de petits poissons, de graines ou de plantes aquatiques. Elle peut s'adapter à différentes sources de nourriture selon la disponibilité et la saison.
La pêche de la carpe commune, cuir et miroir
Ces trois types de carpes se pêchent avec des techniques similaires. La pêche à la carpe est une activité très populaire, qui requiert du matériel spécifique et des appâts adaptés.
Il existe différentes techniques selon les modes et les lieux de pêche : la pêche en plan d'eau ou en rivière, la pêche du bord ou en bateau, la distance de pêche, la profondeur, le courant, la saison, le comportement des poissons, la durée de la session, la pêche à la graine et/ou à la bouillettes, etc. La pêche à la carpe de jour et de nuit est une activité passionnante qui demande de la patience, de la technique et de la préparation.
La carpe est un poisson qui s'active principalement la nuit, à la recherche de nourriture, elle est donc plus facile à localiser et à attirer avec des appâts adaptés. Il faut cependant choisir un poste bien dégagé, sans obstacles ni herbiers, pour éviter les accrochages et les décrochages du poisson pendant le combat. En soirée, il faut être attentif aux bruits et aux signes de présence des carpes, comme les sauts, les remous ou les bulles.
Pour pêcher la carpe, il faut utiliser du matériel spécifique, comme des cannes robustes, des moulinets fiables, des détecteurs de touche lumineux et sonores, des épuisettes, un tapis de réception, une petite embarcation type bateau pneumatique pliable et gonflable, qui rend beaucoup de services dans l'ensemble de la pêche à la carpe. Il faut aussi prévoir un éclairage suffisant pour la nuit, comme une lampe frontale et une lanterne, pour prendre les repas, monter les lignes, contrôler les poissons et les relâcher en toute sécurité.
La pêche à la carpe la nuit nécessite également une bonne stratégie d'amorçage, pour créer une zone attractive et fidéliser les poissons. Il faut choisir des appâts odorants, nutritifs et de bonne qualité, comme des bouillettes, des pellets, des graines ou des farines. Il faut aussi varier les tailles, les formes et les couleurs des appâts, pour susciter la curiosité et l'appétit des carpes. Il faut enfin adapter la quantité et la fréquence de l'amorçage en fonction de l'activité des poissons et de la pression de pêche.
Le sondage
Dans le périmètre de pêche, le sondage du fond de la rivière ou du lac est une partie importante à ne pas négliger avant de commencer une session.
La pêche à la carpe est une activité passionnante qui nécessite une bonne connaissance du milieu aquatique et de ses habitants. Parmi les éléments essentiels à maîtriser, il y a le sondage du fond, c'est-à-dire la détection de la nature et de la configuration du substrat sur lequel on souhaite déposer son appât.
Le sondage du fond permet de repérer les zones favorables à la présence des carpes, comme les herbiers, les fosses, les cassures ou les obstacles. Il permet aussi d'adapter sa stratégie de pêche en fonction du type de fond (vaseux, sableux, rocailleux, etc.) et de ses irrégularités.
Il existe plusieurs méthodes pour sonder le fond, selon le matériel dont on dispose et le niveau de précision recherché :
Le plomb : avec une canne, munie d'un moulinet rempli de préférence d'une tresse, il consiste à lancer un plomb sur le fond et à le ramener en le faisant glisser sur le substrat. On peut ainsi sentir les textures et les accrocs sur le fond et en déduire sa nature et sa forme. Cette technique est simple et rapide, mais elle ne permet pas de localiser avec précision les zones d'intérêt.
Le marker : il s'agit d'une canne spéciale équipée d'un flotteur et d'un plomb. On lance le plomb sur le fond et on le déplace en tirant sur la canne. Le flotteur indique la profondeur et le plomb permet de sentir la texture du fond. Cette technique est précise, mais elle demande plus de temps et de matériel.
L'échosondeur : il s'agit d'un appareil électronique qui émet des ondes sonores vers le fond et qui reçoit leur écho. L'échosondeur affiche sur un écran la profondeur, la température, la nature et le relief du fond. Cette technique est la plus performante, mais elle est aussi la plus coûteuse et la plus complexe à utiliser. Certains carpistes ont des suspicions au sujet des ondes, ils suspectent qu'elles fassent fuir les carpes pendant le sondage ! Le débat est ouvert . . .
Quelle que soit la méthode choisie, il est important de sonder le fond avec soin et méthode, en quadrillant la zone de pêche et en notant les points importants. Le sondage du fond est une étape clé pour réussir sa pêche à carpe et optimiser ses chances de capture.
Pour réussir à capturer ces poissons robustes et méfiants, il faut être bien équipé !
La canne
La canne à carpe est un élément essentiel pour la réussite de la pêche de ce poisson combatif. Il existe une grande variété de modèles sur le marché, qui se distinguent par leur choix, leur prix, leur longueur, leur qualité et leur adaptabilité à différents types de pêche (pêche du bord ou en bateau - pêche avec du nylon ou avec de la tresse).
Le choix d'une canne à carpe dépend avant tout de votre budget et de vos préférences personnelles. Il existe des cannes à carpe de toutes les gammes de prix, allant de quelques dizaines d'euros à plusieurs centaines. Le prix d'une canne à carpe est généralement lié à sa qualité de fabrication, à son poids, à sa résistance et à sa sensibilité. La plupart des cannes à carpe sont fabriquées en carbone, qui est un matériau léger, rigide et résistant. Il existe différents types de carbone, qui ont des propriétés différentes. Le carbone haut module est le plus performant, mais aussi le plus cher. Le carbone bas module est moins cher, mais aussi moins réactif. Le composite carbone est un mélange de carbone et de fibre de verre, qui offre un bon compromis entre prix et qualité.
Le composite carbone offre un bon compromis entre légèreté, rigidité et prix.
La solidité et l'action des cannes pour la pêche de la carpe sont deux critères importants à prendre en compte. La solidité est la capacité de la canne à résister aux contraintes exercées par le poisson et par le pêcheur. L'action est la courbure de la canne lors du lancer ou du combat.
Il existe trois types d'action : rapide, semi-parabolique et parabolique.
L'action rapide (action de pointe) signifie que seule la pointe de la canne se courbe, ce qui permet des lancers précis et puissants, mais aussi une sensibilité accrue aux touches.
L'action semi-parabolique signifie que la moitié supérieure de la canne se courbe (du milieu jusqu'à la pointe du scion), ce qui offre un bon équilibre entre puissance, précision et souplesse.
L'action parabolique signifie que toute la canne se courbe, ce qui assure une grande souplesse et un bon amortissement des chocs, mais aussi une moindre puissance et précision.
Ratio
Exemple avec le ratio suivant : 5.3:1
◾ 5.3 : correspond au nombre de tours que va effectuer la bobine pour un tour de manivelle.
◾ 1 : correspond à un tour de manivelle.
Dans cet exemple, la bobine fait donc 5,3 tours à chaque tour de manivelle.
Lbs
C’est l’unité (la livre) anglaise de mesure de poids.
1 livre correspond à 453,592 grammes
(0.453 kg).
Exemple : une canne avec une puissance de 3,25 lbs = 1474,174 grammes (1,474 kg).
Pied
C’est une unité de longueur.
1 pied = 30,48 centimètres.
Exemple: une canne de 12’ (pieds) mesure 3,66 mètres (365,76 cm exactement).
La longueur d'une canne à carpe est également un critère important à prendre en compte. Les cannes se déclinent en différentes longueurs, exprimées en pied. Elle varie généralement entre 2,70 m et 3,90 m. La longueur idéale dépend du type de pêche que vous pratiquez et du lieu où vous pêchez. Si vous pêchez du bord, il est conseillé d'opter pour une canne longue de 12 ou 13 pieds (3,60 m ou 3,90 m), qui vous permettra de lancer plus loin et de mieux contrôler le combat avec le poisson. Si vous pêchez en bateau, il est préférable de choisir une canne courte de 9 à 10 pieds (entre 2,70 m et 3 m ) qui sera plus maniable et moins encombrante. Il existe des cannes encore plus courtes : 6 pieds (1.80 m), 7 pieds (2.10 m) ou 8 pieds (2.40 m).
Enfin, si vous utilisez de la tresse, il faut choisir une canne avec des anneaux spécialement conçue pour ce fil. Actuellement, la plupart des cannes à carpe disponibles sur le marché sont dotées d'anneaux adaptés (Fuji ou SIC) à l'utilisation de la tresse, mais vaut mieux se renseigner avant un achat.
Il existe deux types principaux d'anneaux adaptés à la tresse : les anneaux SIC et les anneaux Fuji. Les anneaux SIC sont composés de carbure de silicium, un matériau très dur et résistant à l'abrasion. Les anneaux Fuji sont fabriqués avec de l'alumine, un oxyde d'aluminium qui offre une bonne glisse et une bonne solidité.
Les anneaux en céramique SIC et Fuji sont tous deux d'excellents choix pour la pêche à la tresse. Ils offrent une résistance à la friction élevée, ce qui permet de lancer plus loin. Les anneaux en céramique SIC sont légèrement plus chers que les anneaux Fuji, mais ils offrent une durée de vie plus longue, ils sont également très résistants aux UV, ce qui les protège de la décoloration et du jaunissement.
En fin de compte, le meilleur type d'anneau pour la pêche à la tresse dépend de vos besoins et de votre budget. Si vous recherchez la meilleure performance possible, les anneaux en céramique SIC sont le meilleur choix. Si vous avez un budget serré, les anneaux Fuji sont un excellent choix.
Le prix des cannes pour la pêche à la carpe varie entre 40 et 500 euros selon la qualité, la marque et le modèle. Le prix n'est pas forcément un gage de qualité, il faut donc se renseigner sur les caractéristiques techniques et les avis des utilisateurs avant d'acheter une canne.
Il existe de nombreuses cannes de bonne qualité disponibles sur le marché autour de 100 euros.
Exemple : 1 canne avec un blank carbone haut module 24T, d'une longueur de 3.65 mètres (12'), en 2 éléments, avec une action semi-parabolique, d'une puissance de 3.25 lbs, avec anneaux SIC (anneaux qui accepte la tresse, avec le premier d'un diamètre de 50 mm), coûte autour de 130 €.
Exemple : 1 canne avec un blank carbone et fibre de verre, d'une longueur de 3 mètres (10'), en 2 éléments, avec une action parabolique, d'une puissance de 2.75 lbs, avec anneaux Fuji, coûte autour de 65 €.
Le moulinet
Le moulinet est l'autre élément essentiel du matériel du carpiste. Il doit être robuste, fiable et doté d'un bon frein pour pouvoir maîtriser les rushs des carpes. Il doit aussi avoir une grande capacité de fil (entre 400 et 500 mètres en 35/100 par exemple) pour pouvoir lancer loin, poser l'appât à distance et faire face aux départs. On utilise généralement des moulinets avec des tailles autour des 8000 à 14000 avec un ratio moyen entre 4 et 6 et un frein avant ou arrière.
Quelques critères importants au moment de l'achat : la garantie et le service après vente en cas de casse ou de panne, qu'il soit compatible pour recevoir de la tresse, la qualité et le nombre des roulements à billes, accompagné ou pas d’une bobine de rechange, avoir un bâti robuste, une bonne récupération du fil (environ 1 m par tour de manivelle), le poids (généralement, un moulinet pour la pêche à carpe se situe entre 500 et 700 grammes), le frein (15 à 20 kg).
La gamme de prix est large, de 70 à 700 Euros. Sur le marché, on trouve d'excellents moulinets entre 100 et 160 €, qui offrent de bonnes performances, une bonne durabilité et un bon confort d'utilisation.
Le fil nylon
Parmi les éléments essentiels, le choix du fil est primordial pour réussir ses prises et éviter les casses.
Le diamètre du fil est un facteur important qui influe sur la résistance, la discrétion et la souplesse. Plus le diamètre est faible, plus le fil sera discret et souple, mais moins il sera résistant. À l'inverse, plus le diamètre est élevé, plus le fil sera résistant et rigide, mais moins il sera discret et souple.
Pour la pêche à la carpe, il faut trouver un compromis entre résistance et discrétion, en fonction du type de plan d'eau, de la taille des poissons visés et des obstacles présents. En général, le diamètre de fil nylon est compris entre 0,25 et 0,35 mm pour la pêche en étang, en lac ou en canal, et entre 0,35 mm et 0,40 mm pour la pêche en rivière.
Le nylon est le matériau le plus courant et le plus polyvalent pour la pêche à la carpe. Il offre une bonne résistance à l'abrasion, une bonne élasticité et un bon rapport qualité-prix. Il existe différents types de nylon, comme le monofilament, le copolymère et le fluorocarbone qui présentent des avantages et des inconvénients selon leur composition.
Le nylon, un fil polyvalent et discret. C'est le fil de pêche le plus courant et le plus utilisé par les pêcheurs. Il présente plusieurs avantages :
Il est souple et élastique, ce qui permet d'amortir les chocs et les à-coups lors des combats avec les poissons.
Il est discret, car il a un indice de réfraction proche de celui de l'eau, ce qui le rend moins visible pour les poissons méfiants.
Il est assez résistant à l'abrasion, c'est-à-dire qu'il ne s'effiloche pas facilement lorsqu'il frotte contre des obstacles (rochers, branches, coquillages, etc.).
Il est économique, car il a un coût relativement faible par rapport à la tresse.
Pour choisir votre nylon, vous devez prendre en compte deux critères principaux : la grosseur et la résistance. La grosseur du nylon se mesure en diamètre, exprimé en millimètres ou en centièmes. Plus le diamètre est faible, plus le fil est fin et discret, mais aussi plus fragile. Plus le diamètre est élevé, plus le fil est épais et résistant, mais aussi plus visible. Il faut donc trouver un compromis entre discrétion et solidité, en fonction du type de pêche que vous pratiquez et du poisson que vous ciblez. Par exemple, pour la pêche au coup ou au feeder, vous pouvez utiliser un nylon de 16 à 20 centièmes, tandis que pour la pêche à la carpe, vous pouvez opter pour un nylon de 30 à 35 centièmes.
La résistance du nylon se mesure en kilogrammes ou en livres. Elle correspond à la force maximale que peut supporter le fil avant de se rompre. La résistance dépend du diamètre, mais aussi de la qualité du nylon. Il existe des nylons renforcés ou traités qui offrent une meilleure résistance à diamètre égal. La résistance doit être adaptée au poids moyen des poissons que vous comptez capturer, mais aussi à la puissance de votre canne et de votre moulinet. Par exemple, pour la pêche au coup ou au feeder, vous pouvez utiliser un nylon de 3 à 5 kg, tandis que pour la pêche au carnassier ou à la carpe, vous pouvez opter pour un nylon de 8 à 15 kg.
La tresse
La tresse est un type de fil de pêche qui se caractérise par sa fabrication à partir de plusieurs fibres synthétiques (polyester, polyéthylène…) tressées ensemble, ce qui lui confère une grande résistance à la traction et aucune élasticité. La tresse permet donc de transmettre les moindres touches et d'avoir un ferrage immédiat. Les carpistes disposant d'un bateau (pneumatique ou autre) pour la dépose des lignes, emploient souvent une tresse pour des pêches à longue distance.
On trouve des tresses de différentes caractéristiques :
La couleur : La couleur de la tresse est un élément qui peut varier en fonction de la qualité du produit et du temps d'exposition à l'eau. En effet, certaines tresses bas de gamme se délavent plus ou moins vite et perdent de leur éclat. Des pêcheurs expérimentés ont constaté que certaines tresses deviennent grises ou blanches au bout d'un an environ et que cela n'affecte pas la performance de la pêche. Il faut savoir que les 50 ou 100 premiers mètres de tresse, qui sont constamment immergés, sont les plus sujets à la décoloration. Pour résoudre ce problème (quelque temps !), il suffit de dérouler complètement la tresse du moulinet et de la rembobiner dans l'autre sens.
La longueur : dans le commerce, toutes les longueurs de bobines sont disponibles (10, 50, 100, 500, 1000, 1500 m et plus).
Flottante ou coulante : pour les zones de pêche très encombrées, la tresse flottante sera un avantage.
Le nombre de brins : 4, 8 ou 12 brins.
Le diamètre et la résistance : quelques exemples : 25/100 pour 19.600 kg, 28/100 pour 23.700 kg, 30/100 pour 26.300 kg, 35/100 pour 30.600 kg, etc. Le rapport diamètre/poids varie en fonction des marques (exemple : la marque A affiche : 25/100 pour 19.600 kg et la marque B affiche : 25/100 pour 20.100 kg).
La rondeur : les tresses sont plus ou moins rondes suivant la qualité et/ou le tressage plus ou moins serré. Au moment de l'achat, choisir une tresse la plus ronde possible.
Le prix : choisir le meilleur rapport qualité/prix suivant son budget et son utilité.
La tresse, un fil performant et sensible. La grosseur de la tresse se mesure en diamètre ou/et en nombre de brins. Plus le nombre de brins est élevé, plus la tresse est fine et souple, mais aussi plus chère. Plus le nombre de brins est faible, plus la tresse est épaisse et rigide, mais aussi moins chère. Il faut donc trouver un compromis entre finesse et budget, en fonction du type de pêche que vous pratiquez et du poisson que vous ciblez. Par exemple, pour la pêche au lancer ou au jigging, vous pouvez utiliser une tresse de 4 brins, pour la pêche à la carpe en rivière, une tresse de 8 brins fera l'affaire, tandis que pour la pêche à la traîne ou au surfcasting, vous pouvez opter pour une tresse de 12 à 16 brins.
La qualité de la tresse se mesure en résistance et en durabilité. La résistance dépend du type de fibre utilisé, mais aussi du tressage et du revêtement. Il existe des tresses plus ou moins solides, plus ou moins lisses, plus ou moins colorées et plus ou moins rondes. La qualité doit être adaptée au milieu dans lequel vous pêchez, mais aussi à la fréquence de votre pratique. Pour la pêche en eau douce, vous pouvez utiliser une tresse standard, tandis que pour la pêche en mer agitée ou en zone rocheuse, vous pouvez opter pour une tresse renforcée et/ou enduite.
La couleur du fil
La couleur du fil en nylon ou de la tresse est un critère qui peut avoir une influence sur la discrétion du fil dans l'eau. Il existe différentes couleurs de fils disponibles sur le marché, comme le vert, le marron, le transparent ou le camouflage.
Pour choisir la couleur du fil, il faut tenir compte de la couleur de l'eau et du fond. En règle générale, il faut essayer d'adapter la couleur du fil à celle du milieu aquatique, afin de le rendre le moins visible possible. Par exemple, on peut utiliser un fil vert dans une eau verte, un fil marron dans une eau boueuse ou un fil transparent dans une eau claire. Toutefois, il faut savoir que la couleur du fil peut varier selon la profondeur et l'éclairage.
Le choix du fil pour la pêche est une étape importante qui peut faire la différence entre le succès et l'échec. Il faut donc prendre en compte plusieurs critères, comme le diamètre, le matériau et la couleur du fil, et les adapter aux conditions de pêche. Il n'existe pas de fil idéal pour la pêche, mais plutôt un fil adapté à chaque situation. A noter que beaucoup de carpistes s’en tiennent à une seule couleur de nylon ou de tresse pour toute l’année et plus.
La carpe distingue-t-elle les couleurs ?
La carpe est un poisson qui possède une bonne vision et qui peut distinguer les couleurs. Selon une étude menée par des chercheurs japonais, la carpe est capable de percevoir les couleurs primaires (rouge, vert et bleu) ainsi que les couleurs secondaires (jaune, cyan et magenta).
Toutefois, la perception des couleurs par la carpe dépend aussi de la profondeur et de la turbidité de l'eau. En effet, plus l'eau est profonde et trouble, moins les couleurs sont visibles. La couleur rouge, par exemple, s'atténue vers 3 ou 4 mètres de profondeur et devient marron, tandis que le jaune devient verdâtre vers 5 ou 6 mètres . La couleur verte, quant à elle, vire au bleu vers 10 mètres . Ainsi, la carpe adapte sa vision en fonction de la luminosité et du spectre lumineux disponible.
En conclusion, la carpe est un poisson qui voit bien les couleurs, mais qui les voit différemment selon la profondeur et la clarté de l'eau.
Les plombs
Il existe plusieurs types d'olives pour la pêche à la carpe, mais il faut choisir celle qui convient le mieux à la situation.
Le poids : il influe sur la distance de lancer, la profondeur et le courant à laquelle le montage va couler. Plus l'olive est lourde, plus elle permet de lancer loin, de pêcher profond ou dans un courant plus ou moins puissant.
La forme : elle influe sur la résistance à l'eau et la discrétion du montage.
Les olives rondes offrent moins de prise au courant et peuvent rouler sur des fonds en pente. Elles sont donc recommandées pour les pêches en eau calme.
Les olives plates permettent de mieux maintenir le montage au fond et d'éviter les dérives. Elles sont plus discrètes et plus adaptées aux fonds vaseux et/ou limoneux.
La couleur : elle peut jouer un rôle répulsif sur les carpes. Certaines couleurs trop claires comme le blanc, le marron clair, contraste avec le fond de couleurs sombres. Pour les plombs fabriqués maison, attention au revêtement de peintures, qui sous l’eau diffusent des odeurs chimiques. Des vernis naturels sont disponibles dans le commerce.
La tête d'arraché
La tête d’arraché est prévue pour renforcer la partie finale de la ligne et donc pour éviter les casses pendant les lancers ou lors du combat avec le poisson.
L'arraché se situe entre le bas de ligne et la tresse (ou le fil de nylon). Une tête d'arraché doit avoir une grande résistance à l'abrasion. Elle est souvent fabriquée avec un simple fil de nylon d’une longueur de 6 à 12 mètres environ, le diamètre varie généralement entre 50 et 70/100. Il faudra faire le nœud d’Albright (il existe d'autres nœuds) pour le raccordement entre le fil du moulinet (tresse ou nylon) et la tête d’arraché.
La tête d’arraché vous permettra de pêcher la carpe en toute confiance et de réduire les risques de perdre le poisson.
Le bas de ligne
Un bas de ligne pour la carpe est la partie du montage qui relie l'hameçon à l'émerillon. Il a plusieurs fonctions essentielles :
Il permet de présenter l'appât de manière naturelle et discrète au fond de l'eau, en fonction du type de substrat.
Il assure une bonne pénétration de l'hameçon dans la bouche de la carpe lors du ferrage, en créant un effet mécanique adapté au comportement du poisson.
Il résiste aux frottements et aux coupures causés par les obstacles, les coquillages ou la nageoire dorsale de la carpe.
Le bas de ligne pour la carpe se compose généralement de trois éléments : un morceau de tresse (gainé ou pas), un hameçon et un émerillon. La longueur, le diamètre, la couleur et la souplesse du bas de ligne peuvent varier en fonction des conditions de pêche et des préférences du pêcheur.
Il existe plusieurs types de bas de ligne pour la carpe, qui se distinguent par le matériau utilisé pour le confectionner :
La tresse souple : c'est le matériau le plus polyvalent et le plus facile à utiliser. Elle offre une présentation naturelle de l'appât, une bonne souplesse et une bonne résistance à l'abrasion. Elle convient à la plupart des situations, sauf si le fond est très encombré ou si les carpes sont très méfiantes.
La tresse gainée rigide : c'est le matériau le plus adapté pour éviter les emmêlements. Elle permet de créer des bas de ligne rigides, elle est idéale pour les fonds propres et les appâts flottants (pop-up).
Le fil de nylon rigide (fluorocarbone) : c'est un matériau discret et résistant. Il permet de créer des bas de ligne invisibles qui se confondent avec le fond. Il est parfait pour les eaux claires, les fonds durs ou les carpes très éduquées.
Le choix du bas de ligne pour la carpe dépend principalement du type d'appât utilisé, du type de fond rencontré.
Pour des appâts denses (bouillettes, pellets, graines), optez pour une tresse gainée souple, qui permettra à l'appât de se poser délicatement sur le fond sans s'enfoncer. Pour des appâts flottants (pop-up, bonbons), optez pour une tresse gainée rigide ou un fil de nylon rigide, qui permettra à l'appât de se maintenir au-dessus du fond sans s'affaisser. Si le fond est propre et dégagé, vous pouvez utiliser n'importe quel type de bas de ligne. Si le fond est encombré ou vaseux, vous devez utiliser un bas de ligne qui évite que l'appât ne s'enfonce ou ne s'accroche aux obstacles (tresse souple, tresse gainée souple). En rivière, vous pouvez utiliser un bas de ligne assez long (20 à 30 cm) et assez épais (25 à 35/100), qui offrira une bonne résistance et une bonne présentation. Si les carpes sont très méfiantes, vous devez utiliser un bas de ligne assez court (10 à 15 cm) et assez fin (15 à 25/100), qui offrira une bonne discrétion et une bonne pénétration.
N'hésitez pas à changer régulièrement de bas de ligne, surtout après avoir pris un poisson ou après avoir frotté contre un obstacle. Un bas de ligne abîmé ou vrillé peut compromettre l'efficacité du montage. Adaptez la taille et la forme de l'hameçon au type d'appât utilisé. Par exemple, utilisez un hameçon long et fin pour les appâts denses, et un hameçon court et large pour les appâts flottants. Veillez à ce que le bas de ligne soit bien tendu lors du lancer ou de la dépose, afin d'éviter les emmêlements. Vous pouvez ajuster le poids du plomb ou la longueur du cheveu si nécessaire.
En conclusion, le bas de ligne pour la carpe est un élément clé du montage carpe, qui doit être choisi avec soin en fonction des conditions de pêche. Il existe plusieurs types de bas de ligne pour la carpe, qui offrent des avantages et des inconvénients selon le type d'appât, le type de fond et le comportement des poissons. Le plus important est d'avoir confiance en son bas de ligne et de le vérifier régulièrement pour s'assurer qu'il est toujours opérationnel.
Ne pas oublier d'aiguiser les pointes d’hameçons à l’aide d’une pierre d'affûtage.
Les montages
Les montages sont les dispositifs qui permettent de présenter l'appât aux carpes. Ils doivent être adaptés au type de fond, au comportement des poissons et aux conditions de pêche. Il existe une multitude de montages possibles selon le type d'hameçon, la longueur du bas de ligne, le type de plomb, le type d'émerillon, etc. En général, on utilise des montages simples et discrets, avec des hameçons de taille n°1 à n°8, des bas de ligne en nylon ou en tresse gainée de 15 à 25 centièmes de long, des plombs de 30 à 200 grammes et des émerillons à agrafe ou à anneau.
Les appâts
Les appâts sont les éléments qui attirent et déclenchent les touches des carpes. Ils doivent être appétents, nutritifs et adaptés aux goûts des poissons. On peut choisir entre différents types d'appâts selon la forme, la taille, la couleur, la saveur et la composition. En général, on utilise des appâts naturels (graines cuites : maïs, noix tigrées, etc. ), artificiels en plastique (maïs, bout de pain, etc.) ou des bouillettes, de couleur vive ou sombre selon la luminosité et la turbidité de l'eau, et de saveur sucrée ou salée selon la température et la saison.
Les bouillettes
Les bouillettes pour la carpe sont des appâts très utilisés par les pêcheurs à la ligne. Elles se présentent sous la forme de petites billes plus ou moins dures, composées de différents ingrédients. Les bouillettes ont pour but d'attirer les carpes et de les inciter à mordre à l'hameçon.
La texture, la forme, les ingrédients et la fabrication des bouillettes sont des éléments importants à prendre en compte pour réussir sa pêche.
Les ingrédients des bouillettes sont variés et dépendent du choix pendant la fabrication. On peut utiliser des farines animales ou/et végétales, des arômes, des colorants, des attractants, des additifs aromatiques et des liants. Les ingrédients doivent être choisis suivant la saison, l’endroit de pêche et les connaissances en la matière du pêcheur.
Quelques exemples :
La farine de poisson est un ingrédient riche en protéines et en acides aminés, qui stimule l'appétit des carpes. Elle peut être de différentes origines, comme le saumon, le thon ou le maquereau.
La farine de soja est un ingrédient végétal qui apporte de la consistance et de la nutrition aux bouillettes. Elle contient également des huiles essentielles qui attirent les carpes.
L'arôme fraise est un arôme fruité qui plaît aux carpes, surtout en été. Il donne une couleur rouge aux bouillettes, qui se distingue dans l'eau.
Le sel est un conservateur naturel qui permet de prolonger la durée de vie des bouillettes. Il renforce également le goût des autres ingrédients et favorise la digestion des carpes.
La fabrication des bouillettes nécessite du matériel spécifique, comme un mixeur, un pétrin, un pistolet pour fabriquer les boudins et une table à rouler. Le processus consiste à mélanger des ingrédients secs et humides, à former une pâte homogène et consistante pour ensuite l’introduire dans le pistolet afin d’obtenir des boudins. Par la suite, les boudins sont posés sur la table à rouler afin de former la bouillette ronde. Suivant le choix de l’embout (la buse) du pistolet et de la table à rouler, celui-ci donnera le diamètre de la bouillette, comme du 16, 20 ou 24 millimètres. Les bouillettes seront alors cuites dans l'eau bouillante ou à la vapeur, pour ensuite être séchées. Pendant une cuisson à la vapeur, prendre une bouillette et la laisser tomber d'une trentaine de centimètres sur une table. Si la bouillette rebondit de quelques millimètres, elle est cuite à point.
L'amorçage
L'amorçage est une étape essentielle pour attirer les carpes sur le coup. Il consiste à déposer des appâts (bouillettes, graines) autour de l'hameçon, en quantité suffisante pour créer une zone attractive, mais pas trop pour éviter de gaver les poissons. Il faut renouveler son amorçage à intervalles réguliers, en fonction de l'activité des carpes et adapter la quantité et la qualité des appâts en fonction des résultats obtenus. Il faut aussi surveiller son spot et réagir aux signes d'activité des carpes, comme les sauts ou les bulles.
Un amorçage d’accoutumance dans la zone de pêche, répétée plusieurs jours de suite avant la session est une bonne initiative. Il s'agit de créer une zone attractive pour les poissons, en leur offrant de la nourriture adaptée à leurs besoins et à leurs goûts. Les graines comme la noix tigrée, le maïs ou le chènevis sont très attractives pour les carpes.
L'eschage
L'eschage sur l'hameçon est la dernière étape avant de lancer sa ligne ou de la poser en bateau. Il faut choisir un hameçon adapté à sa pêche. Il existe plusieurs techniques d'eschages, comme le cheveu qui est le plus employé. Le montage peut être classique, équilibré ou flottant. L'objectif est de présenter l’appât (bouillette(s), graine(s), etc.) de manière naturelle et discrète, pour tromper la méfiance des carpes.
Les grosseurs d’hameçons (simples) se situent entre le n° 1 et le n° 6. Le n° 8 est parfois utilisé.
Les noix tigrées
Les noix tigrées (également appelées “tiger nuts” en anglais) sont des tubercules comestibles qui proviennent des racines d'une plante appelée souchet (Cyperus esculentus). Ces petites noix sont jaune avec des rayures brunes. La noix tigrée est très appréciée des carpes pour sa texture croquante, sa saveur sucrée avec une forte teneur en amidon, en lipides et en sucres. Ces nutriments stimulent l'appétit des carpes et leur apportent de l'énergie. C'est pourquoi la noix tigrée est un appât très efficace pour la pêche de la carpe.
Pour utiliser les noix tigrées comme appât, certains pêcheurs les mettent à tremper 2 à 3 jours pour ensuite les faire cuire (ou bouillir) pendant une trentaine de minutes à une heure environ. D'autres pêcheurs les mettent dans l’eau un mois minimum avant de s'en servir, mais sans cuisson. Dans les deux cas, avec ou sans cuisson, la conservation se fera dans un récipient en plastique avec un couvercle étanche et les noix tigrées doivent être largement recouvertes d’eau. Certains ajoutent du sucre en poudre (150 à 200 grammes par kilos de noix tigrées) et/ou un yaourt nature pour accélérer et bonifier le processus de fermentation. D'autres préfèrent simplement les immerger dans de l'eau propre, déchlorée, sans aucun ajout d'ingrédient ni cuisson, et attendent un mois, voire plus, avant de s'en servir. Pour ceux qui utilisent fréquemment les noix tigrées, il est conseillé d'avoir plusieurs récipients afin de toujours en avoir à disposition.
Les noix tigrées étant souvent terreuses, il est conseillé de les rincer abondamment avant de les mettre à tremper.
Si vous utilisez de l'eau du robinet (eau de la ville) pour la conservation de vos noix tigrées, laissez-la reposer à l'air libre pendant au moins 48 heures afin d'évacuer le chlore. Ensuite, immergez largement les noix tigrées dans un récipient. Une fois fermé, en raison de la production de gaz, le récipient va gonfler au bout d'une quinzaine d'heures environ, il faudra laisser échapper le gaz une fois par jour pendant quelque temps et par la suite, quand cela sera nécessaire.
Les noix tigrées sont des tubercules qui ont la particularité d'être très durs. Malgré un trempage de 2 à 3 jours et d'une cuisson, même prolongée, elles conservent leur dureté. Bien que la cuisson ne parvienne pas à les ramollir, elle entraîne inévitablement une perte de certains nutriments.
Les noix tigrées cuites ou non cuites, qui trempent suffisamment longtemps dans un récipient hermétique, se ramollissent et deviennent croquantes au bout d'un mois environ. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu’elles sont suffisamment molles pour servir d’amorçage ou pour être traversées avec une aiguille d'eschage afin d’être montées sur un cheveu et servir d'appât sur un hameçon.
Avec ce système de trempage dans un bidon hermétique, stocké à température ambiante comme dans un garage par exemple, le temps de conservation, suivant la qualité initiale des noix tigrées, dure une multitude d'années.
La noix tigrée est une plante herbacée, originaire d'Afrique, qui produit des tubercules comestibles sous la surface du sol, elle est aussi appelée souchet ou chufa. Elle est utilisée depuis l'Antiquité pour ses propriétés nutritionnelles et médicinales. La noix tigrée est cultivée depuis l'Antiquité dans diverses régions du monde, notamment en Afrique et en Asie. Toutefois, c'est en Espagne que la culture du souchet a atteint son plus haut niveau de développement et de qualité. En effet, dans la province de Valencia, 16 villages de la zone de l'Horta Nord se consacrent exclusivement à la production de cette plante, qui bénéficie d'une appellation d'origine protégée. L'Espagne est ainsi le premier et le seul producteur européen de souchet, ainsi que le leader mondial sur le marché international. La noix tigrée est également très cultivée en Californie, au Ghana, en Côte d'Ivoire, au Nigeria, au Burkina Faso et au Mali.
La composition de la noix tigrée varie selon la variété, le mode de culture et le traitement. En général, elle contient environ 50 % de glucides, 22 % de lipides, 7 % de protéines, 10 % de fibres et 3 % de minéraux. Les glucides sont principalement du saccharose et de l'amidon. Les lipides sont majoritairement des acides gras insaturés, notamment de l'acide oléique. Les protéines sont riches en acides aminés essentiels. Les fibres sont solubles et insolubles. Les minéraux sont le phosphore, le calcium, le magnésium et le fer.
La noix tigrée présente plusieurs bienfaits pour la santé. Elle est source d'énergie, de fibres et de nutriments. Elle favorise la digestion, la régulation du transit intestinal et la prévention de la constipation. Elle contribue à la santé cardiovasculaire, à la régulation du cholestérol et de la glycémie. Elle renforce le système immunitaire, la croissance osseuse et la cicatrisation des plaies. Elle possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et antibactériennes. La noix tigrée est un aliment polyvalent qui peut être intégré à diverses recettes. Elle peut être consommée comme une collation, ajoutée aux céréales, aux salades ou aux desserts. Elle peut être moulue en farine pour faire du pain, des biscuits ou des gâteaux. Elle peut être pressée pour obtenir une huile qui peut servir à la cuisson ou à l'assaisonnement. Elle peut être mixée avec de l'eau pour obtenir un lait végétal qui peut être bu tel quel ou aromatisé avec du sucre, de la cannelle ou du citron.
Pour la pêche à la carpe, la noix tigrée est un appât polyvalent, qui peut être utilisé toute l'année, en rivière et dans tous les types de plans d'eau. Elle permet de leurré les carpes méfiantes envers les appâts classiques. La noix tigrée est donc un appât incontournable pour tout carpiste qui souhaite réussir ses sessions de pêche.
Matériel supplémentaire et indispensable pour réussir une session au bord de l'eau
Le rod pod
C'est le support qui va maintenir vos cannes à carpe en position plus ou moins horizontale ou verticale, face au plan d'eau. Il doit être stable, solide et réglable, pour s'adapter à la configuration du terrain. Il existe différents types de rod pod, selon le nombre de cannes que vous utilisez et le style de pêche que vous pratiquez. Certains sont fixes, d'autres télescopiques, mais tous doivent être légers et compacts.
Les détecteurs de touche
Fixés sur le rod pod à l'aide d'un support intermédiaire qui se nomme buzz bar, ils permettent de signaler la moindre sollicitation du poisson sur la ligne, même lorsque le pêcheur est éloigné de son poste ou qu'il dort dans sa tente.
Ils fonctionnent avec des piles et émettent un signal sonore et/ou lumineux lorsqu'un poisson tire sur la ligne. Un récepteur sans fil permet au pêcheur de recevoir l'alerte à distance, ils offrent généralement la possibilité de régler le volume, la tonalité et la sensibilité du signal.
Le nombre de détecteurs de touches à utiliser dépend du nombre de cannes que l'on souhaite pêcher. En France, la réglementation autorise jusqu'à quatre cannes par pêcheur. Il existe des coffrets qui regroupent plusieurs détecteurs et un récepteur sans fil, ce qui facilite le transport et l'installation du matériel.
La qualité du détecteur de touche est un critère important qui influe sur sa fiabilité, sa durabilité et son confort d'utilisation. Il faut donc privilégier les marques reconnues et les modèles testés par des pêcheurs expérimentés. Il faut également vérifier la qualité des matériaux utilisés, la solidité des fixations, l'étanchéité du boîtier, l'autonomie des piles ou des batteries, la portée du signal sans fil, etc. Il faut aussi tenir compte du design du détecteur, qui doit être ergonomique, compact et esthétique.
Le prix du détecteur de touche varie selon le type, le nombre, la qualité et la marque du produit. Il faut compter entre 200 et 900 euros pour un coffret complet comprenant 4 détecteurs et un récepteur sans fil.
Il faut donc adapter son budget en fonction de ses besoins, de ses envies et de sa fréquence de pratique. Les détecteurs de touche sont des accessoires indispensables pour la pêche à la carpe. Ils permettent au pêcheur de ne pas rater une seule touche et d'optimiser ses chances de capture. Il faut donc choisir son détecteur avec soin, en tenant compte des critères évoqués ci-dessus. Il faut aussi veiller à bien entretenir son matériel, en le nettoyant après chaque sortie, en changeant régulièrement les piles, et en le protégeant des chocs.
Les écureuils
Les écureuils (ou indicateurs) sont des balanciers utilisés pour détecter les touches de retour. Ils sont installés sous le détecteur de touches principal. Ces indicateurs visuels sont principalement regroupés en deux groupes : les hangers et swingers. Les hangers sont souples sur l’ensemble de leurs longueurs et les swingers ont une barre métallique rigide. Ce principe sert à détecter les touches de retour. Après avoir mordu, si la carpe revient vers le bord ou le bateau, le fil va obligatoirement se détendre. Par son poids, l'écureuil va alors descendre, faire circuler le fil dans le détecteur principal et donc le faire sonner.
Il faut installer 1 balancier par détecteur. Les prix commencent autour des 5 Euros l’unité en entrée de gamme.
Le tapis de réception
C'est un accessoire essentiel pour respecter le poisson et le remettre à l'eau sans le blesser. Il permet de poser la carpe sur un support mou, afin de la décrocher, de la peser et de la photographier en toute sécurité. Le tapis de réception doit être mouillé abondamment, avec de l’eau propre, quelques secondes avant l'arrivée du poisson. Le poisson sera également humidifié généreusement une fois sur le tapis. Concernant les carpes de belle taille, il faut éviter de les poser sur le ventre, choisir la position sur un côté tout en évitant qu’elles se débattent. Il existe différents modèles de tapis de réception, selon la taille des poissons et l'espace dont vous disposez. Certains sont pliables et d'autres gonflables.
Le biwy
C'est la tente qui va vous abriter pendant vos sessions de pêche à la carpe, qui peuvent durer plusieurs jours ou nuits. Il doit être imperméable, respirant et résistant, pour vous protéger des intempéries et des insectes. Il existe différentes tailles et formes de biwy, selon le nombre de personnes que vous êtes et le confort que vous recherchez. Certains sont simples, d'autres doubles, mais tous doivent être faciles à monter et à démonter.
Le level chair
C'est la chaise qui va vous permettre de vous asseoir confortablement pendant vos sessions de pêche. Il doit avoir des pieds réglables pour s'adapter au terrain. Il existe divers modèles et couleurs de level chair, selon vos goûts et vos besoins. Certains sont basiques, d'autres équipés, mais tous doivent être robustes et pliables.
Le bed chair
C'est le lit qui va vous permettre de dormir paisiblement pendant vos sessions. Il a des pieds réglables et doit être confortable, isolant et ajustable, pour s'adapter à votre taille et à votre sommeil. Il existe plusieurs gammes et qualités de bed chair, selon votre budget et vos exigences. Certains sont standards, d'autres luxueux, mais tous doivent être pratiques et transportables.
Le bateau pneumatique
Il va vous permettre de sonder le coin de pêche, d'appâter, de déposer vos lignes ou de récupérer vos poissons à distance, il doit être fiable et en bon état. C'est l'embarcation très souvent employée par les carpistes car une fois dégonflé et plié, c’est celle qui prend le moins de place. Plusieurs qualités et dimensions de bateau pneumatique sont disponibles dans le commerce (2 m, 2.50 m, 3 m, 3.30 m . . . ).
Concernant le moteur électrique, il existe différentes capacités et puissances selon le poids que vous devez transporter et la vitesse que vous souhaitez atteindre. Une batterie (ou deux, suivant le nombre de jours à la pêche) est nécessaire pour le faire fonctionner. N'oubliez pas également le gilet de sauvetage, qui est obligatoire pour naviguer. Il doit être adapté à votre poids et à votre flottabilité, pour vous maintenir à la surface en cas de chute. Il existe divers styles et couleurs de gilet de sauvetage, selon vos préférences et votre visibilité. Certains sont classiques, d'autres automatiques, mais tous doivent être conformes aux normes en vigueur.
Bien que votre bateau soit équipé d’un moteur électrique, pensez à toujours emmener une rame pendant la navigation. Ne pas oublier également un kit de réparation (colle, morceau de toile, ciseau, etc.). Le kit est régulièrement fourni avec le bateau.
Autres modes de pêche à la carpe
La pêche à la mouche
La pêche en bateau de la carpe à la mouche est une technique originale qui consiste à utiliser des imitations de larves, de nymphes ou d'insectes pour attirer les carpes. Cette méthode requiert une certaine habileté et une bonne connaissance du comportement des poissons.
Il est intéressant de noter que Marco, votre guide, confectionne minutieusement ses propres mouches pour la pêche à la carpe. Cette expertise lui permet de vous offrir des mouches sur mesure, parfaitement adaptées aux conditions locales.
La saison idéale pour la pêche de la carpe à la mouche est l'été, lorsque les carpes se nourrissent en surface. L'appât doit être adapté à la taille et à la couleur des proies naturelles, et présenté avec discrétion et précision.
Les carpes sont des poissons puissants et leur pêche à la mouche est un défi passionnant pour les pêcheurs qui recherchent de nouvelles sensations et des combats intenses. C'est une expérience unique qui vous permettra de découvrir une nouvelle facette de ce poisson passionnant. Cette pêche en bateau est exigeante, elle offre des sensations fortes et des combats inoubliables.
Marco nous donne son ressenti sur cette pêche qu'il trouve passionnante :
''On voit souvent ces grosses carpes en surface quand on pêche les carnassiers en bateau avec les stagiaires. Je me suis dit qu'on pouvait certainement les pêcher à la mouche !
Je suis guide de pêche, et par définition, si un client veut essayer cette pêche, je me dois de le porter vers la réussite ! Ça m'a pris quelques années, mais là, ça marche !
Pendant les combats, les carpes font preuve de capacités physiques hors normes et d'une intelligence redoutable pour trouver le premier obstacle.''
La pêche au feeder
C’est une technique qui consiste à utiliser un amorçoir rempli de farine, de pellets ou de graines pour attirer les carpes sur le fond. Le feeder est relié à la ligne principale par un émerillon et un bas de ligne, sur lequel est fixé un hameçon esché d'un appât adapté à la saison et au plan d'eau. Le but est de déposer le feeder à proximité d'un poste à carpe, comme une cassure, un herbier ou un obstacle, et de laisser le poisson venir mordre à l'hameçon.
Elle permet de pêcher à longue distance, en lançant le feeder avec une canne spéciale, munie d'un scion sensible qui indique les touches. Elle permet de pêcher avec discrétion, en évitant de trop nourrir le coup et de faire fuir les carpes méfiantes. Elle permet de s'adapter aux conditions du moment, en variant la composition du feeder, la longueur du bas de ligne, la taille de l'hameçon et l'appât utilisé. Elle permet de pêcher toute l'année, en choisissant des amorces et des appâts adaptés à la température de l'eau et à l'activité des carpes.
Choisir un matériel adapté, c'est-à-dire une canne feeder puissante, un moulinet robuste, une ligne principale résistante, un bas de ligne fin et un hameçon solide. Choisir un poste à carpe, en sondant le fond avec le feeder pour repérer les zones favorables, comme les changements de profondeur, les zones sableuses ou vaseuses, les obstacles ou les herbiers. Choisir une amorce et un appât adaptés, en tenant compte de la saison, du plan d'eau, de la taille des carpes et de leur appétence. Par exemple, en hiver, il faut privilégier des amorces légères et des appâts attractifs, comme les vers de terre ou les bouillettes fruitées. En été, il faut préférer des amorces riches et des appâts nutritifs, comme les pellets ou les bouillettes carnées. Choisir une présentation soignée, en veillant à ce que le bas de ligne soit assez long pour que l'appât se détache du feeder et soit bien visible pour les carpes. Il faut aussi éviter les emmêlements et les accrochages en utilisant un émerillon anti-vrille et un clip-plomb. Choisir une détection efficace, en réglant le frein du moulinet pour éviter les décrochages et en surveillant le scion de la canne pour détecter les touches. Il faut aussi ferrer rapidement et fermement pour assurer le ferrage.
La pêche au feeder pour la carpe est une technique passionnante qui permet de capturer de belles carpes avec du matériel simple et peu coûteux.
La pêche à la grande canne
La carpe à la grande canne est une technique passionnante et sportive qui permet de capturer des poissons de belle taille avec un matériel léger et sensible.
La grande canne est une canne à emmanchements, sans moulinet, qui peut mesurer jusqu'à 13 mètres de longueur. Elle permet de pêcher à distance, en déposant précisément l'appât sur le coup, c'est-à-dire la zone où les carpes sont attirées par un amorçage préalable. La grande canne offre une grande sensibilité et un contrôle optimal du poisson pendant le combat.
Pour pêcher la carpe à la grande canne, il faut choisir un élastique adapté à la taille des poissons visés. L'élastique est fixé à l'intérieur du scion de la canne et sort par le bout. Il sert à amortir les coups de tête et les rushs de la carpe, évitant ainsi les casses et les décrochages. Il existe différents diamètres et puissances d'élastiques, qu'il faut assortir au fil, à l'hameçon et à la bas de ligne.
Le montage pour la pêche au coup de la carpe à la grande canne est assez simple. Il se compose d'une ligne principale, d'un flotteur, d'un plomb de touche, d'une bas de ligne et d'un hameçon. Le flotteur doit être bien visible et suffisamment porteur pour supporter le poids de l'appât et du plomb de touche. Le plomb de touche sert à équilibrer le flotteur et à détecter les touches les plus fines. La bas de ligne doit être plus fine que la ligne principale, pour offrir plus de discrétion et de souplesse. L'hameçon doit être solide et piquant, adapté à la taille et à la forme de l'appât.
Les appâts pour la pêche au coup de la carpe à la grande canne sont variés et dépendent de la saison. On peut utiliser des appâts naturels, comme les asticots, les vers de terre, le maïs, les bouillettes de petits diamètre, les appâts artificiels, comme les pellets, les graines cuites ou les pâtes, . Il faut choisir un appât qui tient bien à l'hameçon et qui résiste aux attaques des poissons blancs. Il faut également amorcer régulièrement le coup avec le même appât que celui utilisé à l'hameçon, pour maintenir l'activité des carpes sur la zone.
La pêche au coup de la carpe à la grande canne est une technique qui demande de la patience, de la concentration et de la finesse. Il faut savoir observer le comportement du flotteur, qui peut indiquer une touche par un simple frémissement, un déplacement latéral ou une plongée brutale. Il faut alors ferrer rapidement et avec fermeté, en levant la canne vers le haut. Le combat avec la carpe peut être long et intense, il faut donc rester calme et maîtriser ses gestes. Il faut utiliser l'élastique comme un amortisseur, en accompagnant les mouvements du poisson sans trop forcer. Il faut éviter de brusquer la carpe, surtout lorsqu'elle se rapproche du bord ou qu'elle plonge dans les herbiers. Il faut alors laisser du mou et attendre qu'elle se dégage d'elle-même. Pour épuiser la carpe, il faut utiliser une épuisette adaptée, assez large et profonde, que l'on glisse sous le poisson lorsqu'il est fatigué.
La pêche au coup de la carpe à la grande canne est une technique qui procure beaucoup de plaisir et d'émotions aux pêcheurs. Elle permet de découvrir la richesse et la diversité du monde aquatique, ainsi que le respect de la nature et des poissons. C'est une technique qui s'adresse aussi bien aux débutants qu'aux experts, qui peuvent se perfectionner en affinant leur matériel et leurs réglages. C'est une technique qui peut se pratiquer toute l'année, en fonction des conditions météorologiques et du niveau de l'eau. C'est une technique qui vous fera vivre des moments inoubliables au bord de l'eau.
La pêche à la carpe est une expérience unique qui vous permettra de découvrir ce poisson et de vivre des sensations fortes au bord de l’eau ou en bateau. Il faut toutefois respecter certaines règles, comme posséder une carte de pêche de l'année en cours, connaître les secteurs prévus pour la pêche de nuit, respecter le poisson et son environnement, manipuler les poissons avec précaution, les relâcher avec soin et ne pas laisser de déchets sur le lieu de pêche.
Toutes les informations nécessaires sont sur les sites internet des fédérations départementales de pêche.