Les poissons de nos rivières
ALOSE FEINTE (Alosa fallax)
Longueur moyenne : 42 cm (peut atteindre 50 cm).
Poids moyen : 0,7 kg (peut atteindre 2 kg).
Écailles régulières.
4 à 8 (ou +) tâches noires sur le flan.
GRANDE ALOSE (Alosa alosa)
Longueur moyenne : 54 cm (peut atteindre 70 cm).
Poids moyen : 1,6 kg (peut atteindre 5 kg).
Écailles irrégulières.
1 seule tâche noire (suivie parfois d'une ou deux autres plus petites) derrière l’opercule.
La grande alose (Alosa alosa) est une espèce protégée en France, car elle a subi un fort déclin au cours du XXe siècle, en raison de la surpêche, de la pollution, de la construction de barrages et de la modification de son habitat. Elle fait l'objet d'un plan national d'action depuis 2010, qui vise à restaurer ses populations et ses habitats, à limiter sa capture et à sensibiliser le public à sa préservation. La grande alose est également inscrite sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature, dans la catégorie « en danger critique d'extinction ».
Sommaire
L'Alose appartient à la famille des Clupéidés, la même famille que le hareng et la sardine. C'est un poisson migrateur anadrome : il vit en mer mais remonte les fleuves pour se reproduire en eau douce.
Biologie et caractéristiques
L'alose a un corps allongé et légèrement aplati, avec une tête plate et une bouche tournée vers le haut. Sa couleur varie du bleu foncé ou vert-bleu sur le dos au blanc argenté sur le ventre et les flancs. Elle se nourrit principalement de plancton et de petits invertébrés en milieu marin.
Deux espèces d'aloses remontent les fleuves ouverts sur l'Atlantique et la Manche en France :
La Grande Alose (Alosa alosa) : plus grande (jusqu'à 70 cm et 5 kg). Elle atteint la maturité sexuelle entre 3 et 8 ans.
L'Alose Feinte (Alosa fallax) : plus petite (taille moyenne de 42 cm pour 0,7 kg). Elle possède souvent plusieurs taches noires derrière l'ouïe, contrairement à la Grande Alose qui n'en a qu'une.
Cycle de reproduction et comportement
Le frai a lieu au printemps (avril à juin), lorsque les adultes effectuent leur montaison vers les zones de frayères, souvent situées en amont des fleuves.
Le « Bull » : une ponte nocturne et bruyante - La reproduction est un phénomène essentiellement nocturne et spectaculaire :
Conditions de frai : la ponte est déclenchée lorsque la température de l'eau est adéquate (souvent autour de 18 °C).
Activité nocturne : le frai se déroule la nuit, avec un pic d'intensité entre 1h00 et 5h00 du matin. Durant la journée, les géniteurs se reposent dans les fosses ou les zones profondes de la rivière.
Le comportement de "Bull" : la ponte est précédée et accompagnée d'une parade nuptiale bruyante appelée le "bull". Mâles et femelles forment une ronde à la surface de l'eau, nageant vigoureusement et la frappant de leur nageoire caudale. C'est à ce moment que les œufs (jusqu'à 250 000 par kg de femelle) et la laitance sont expulsés et fécondés en pleine eau.
Fin de cycle : contrairement au saumon, une partie des adultes peut survivre au frai et redescendre en mer, mais la majorité des Grandes Aloses meurent d'épuisement après la reproduction. Les jeunes alosons descendent vers la mer à l'automne pour y effectuer leur croissance.
Les secteurs historiques de pêche dans le Sud-Ouest
La pêche de l'alose à la ligne est une tradition ancestrale dans ces grands bassins fluviaux :
1. Le Bassin Gironde-Garonne-Dordogne (Aquitaine)
C'est le système hydrographique le plus vital pour les deux espèces d'aloses :
L'Estuaire de la Gironde : point d'entrée majeur, essentiel pour l'Alose Feinte dans les zones soumises aux marées.
La Garonne : elle remonte jusqu'à ses frayères en amont. Les secteurs sont traditionnels en Gironde, mais le département du Lot-et-Garonne est soumis à une interdiction totale de pêche (voir Réglementation).
La Dordogne : axe historique avec des spots célèbres dans le Grand Bergeracois (Dordogne), où des suivis sont réalisés.
2. Le Bassin de la Charente (Charentes)
La Charente est un fleuve important avec des spots réputés :
Secteur de Saintes à Cognac : incluant les quais de Saintes, le Moulin de la Baine à Chaniers et l'écluse de Crouin à Merpin.
3. Les Gaves et rivières du Pays Basque (Pyrénées-Atlantiques)
Ces cours d'eau sont empruntés par l'alose, en particulier la Grande Alose, pour atteindre les zones de fraie :
Les Gaves : Le Gave d'Oloron, le Gave de Pau et le Saison (Gave de Mauléon).
La Nive et la Nivelle : zones de pêche en aval des seuils (par exemple, entre Ascain et Saint-Pée-sur-Nivelle).
⚠️ Rappel Important : consultez impérativement l'arrêté préfectoral annuel et le site de la Fédération de Pêche du département concerné avant de pêcher, car les périodes d'ouverture et les quotas sont révisés chaque année en fonction des conditions biologiques.
Menaces et mesures de conservation
L'alose fait face à un déclin important de ses populations, notamment la Grande Alose, considérée comme plus rare et plus menacée.
Les menaces principales :
Obstacles à la migration : les barrages, les écluses et les centrales hydroélectriques entravent la remontée des adultes et causent une forte mortalité des jeunes alosons lors de leur descente (dévalaison) vers la mer.
Dégradation de l'habitat : l'extraction de granulats (sables et graviers) a détruit de nombreuses frayères historiques. La pollution, le braconnage et le changement climatique (affectant le débit et la température de l'eau) contribuent aussi à la fragilisation de l'espèce.
Pression de pêche et prédation : la pêche (bien que réglementée) et la prédation par le silure (dans le bassin Garonne-Dordogne) sont des facteurs qui augmentent la pression sur les stocks.
Actions de sauvegarde
Restauration de la continuité écologique : amélioration ou création de passes à poissons pour faciliter le franchissement des obstacles.
Restauration des habitats : protection et réhabilitation des frayères (comme la Réserve Naturelle Nationale de la Frayère d'Alose à Agen).
Suivi et gestion : suivi scientifique des effectifs (par comptage), ajustement des réglementations de pêche et programmes d'alevinage expérimentaux.
Réglementation de la pêche à la Ligne
Compte tenu de la vulnérabilité de l'espèce, la réglementation est stricte et varie selon le département.
Interdictions et Quotas
Cas spécifique du Lot-et-Garonne : Interdiction totale de la pêche de la Grande Alose et de l'Alose Feinte à la ligne, en raison de l'état critique des populations dans ce bassin.
Réglementation générale à la Ligne : les départements autorisant la pêche imposent :
Taille minimale de capture : une taille minimale de capture est imposée (souvent 30 cm pour l'Alose Feinte).
Quota journalier : un quota journalier très restrictif est en vigueur.
Engins : l'utilisation d'hameçons simples sans ardillon (ou ardillons écrasés) est souvent obligatoire pour faciliter la remise à l'eau.
Techniques interdites
Les interdictions générales pour les poissons migrateurs incluent :
L'utilisation d'engins fixes (filets, nasses) qui bloquent la migration.
L'utilisation de la pêche électrique.
L'utilisation de poisson mort ou vif comme appât à la ligne flottante (pour éviter la capture accidentelle d'autres espèces protégées).
Avant une sortie pêche à l'alose :
Consultez l'arrêté préfectoral annuel et le site de la Fédération de Pêche du département concerné avant de pêcher.
La famille des Clupéidés, qui comprend des poissons tels que les aloses, les harengs et les sardines, est remarquable pour sa diversité et son importance économique. Ces espèces sont réparties dans les habitats marins et d'eau douce à travers le monde, jouant un rôle crucial dans les écosystèmes aquatiques et les chaînes alimentaires. En plus de leur valeur écologique, les Clupéidés sont essentiels pour la pêche et l'aquaculture, fournissant une source de nourriture saine et abordable pour des millions de personnes.
Retrouvez des infos supplémentaires sur le site internet de l'association LOGRAMI qui œuvre pour la gestion et la restauration des populations de poissons migrateurs.
■ Un poisson combatif et des sensations fortes : ne vous fiez pas à sa migration en eau douce, l'alose conserve une puissance et une agressivité remarquables. Combattre ce poisson vous offrira des sensations fortes et des chandelles spectaculaires.
■ Des touches à vous faire tomber la canne des mains : une fois le ferrage appliqué, rien n'est gagné, elles sont fortes au point de nous faire de magnifiques chandelles et se décrocher.
■ Des touches discrètes et un ferrage énergique : que vous pêchiez au spinning ou à la mouche, soyez attentifs aux touches, souvent subtiles. Un ferrage rapide et ferme est crucial car l'alose, dotée d'une bouche dure, peut se décrocher facilement.
■ Un combat haletant et un spectacle fascinant : la pêche de l'alose est une expérience unique qui combine passion et contemplation. Observer ces poissons remonter la Garonne et les sentir vibrer au bout de la ligne est un spectacle inoubliable.
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La pêche de l'alose se pratique depuis le bord ou en wading
La pêche de l'alose est une pêche passionnante et ludique, qui permet de profiter du spectacle offert par ces poissons sauteurs. Quel que soit le type d'animation choisi, il faut être attentif aux touches, qui sont souvent discrètes. Il faut ferrer rapidement et fermement, car l'alose a une bouche dure et peut se décrocher facilement. Il faut aussi utiliser un bas de ligne en fluorocarbone pour éviter les coupures dues aux cailloux et autres.
L'alose se nourrit principalement de plancton et de petits invertébrés. Elle réagit cependant aux leurres qui imitent des petits poissons ou des insectes. Il faut donc privilégier des leurres de petite taille, entre 3 et 5 cm, et de couleur claire, comme le blanc, le rose ou l'argenté.
Les leurres métalliques
Les leurres métalliques de type cuiller ou jig sont idéaux pour pêcher l’alose feinte. Il suffit d’adapter le grammage du leurre en fonction de la profondeur, pour se rapprocher du fond sans s’accrocher. Les petits poissons nageurs et les petites cuillers ondulantes fonctionnent aussi très bien.
Les leurres souples
Les leurres souples sont également efficaces sur l'alose, à condition qu'ils soient montés sur des têtes plombées légères et qu'ils aient une nage vibrante. Les shads sont les meilleurs leurres souples pour la pêche de l’alose. Parmi eux, on peut citer le Buster Shad, le Skeleton et le Touptishad de Delalande, qui sont disponibles en plusieurs coloris et tailles.
Animations des leurres
L'alose se pêche généralement dans le courant, il faut donc lancer son leurre en amont et le ramener en aval, en suivant la vitesse du courant.
Il existe deux animations principales pour pêcher l'alose au leurre :
La pêche en linéaire : il s'agit de ramener le leurre de manière continue, sans à-coups ni pauses. Cette animation est simple et efficace, elle permet au leurre de rester dans la zone d'activité des poissons.
La pêche à darter : l'animation du leurre est la clé de la pêche. Pendant la pêche en darting, il faut alterner des phases de traction et des phases de relâché, en donnant des coups de scion secs et rapides. Le leurre doit décoller du fond à chaque tirée, puis retomber en se désaxant. Il faut éviter de faire des tirées trop longues ou trop régulières, pour ne pas rendre le leurre trop prévisible. Il faut également adapter la vitesse et l'amplitude des tirées en fonction de l'activité des poissons. Il faut être attentif aux touches, qui peuvent se produire aussi bien pendant les tirées que pendant les relâchés.
Les techniques d'animation pour la pêche de l'alose sont multiples et varient en fonction du type de leurre utilisé, des conditions de pêche et de l'agressivité des poissons. Voici quelques-unes des animations les plus efficaces :
Pour les shads :
Linéaire simple : l'animation la plus basique consiste à lancer le shad, à le laisser couler jusqu'à la profondeur désirée puis à le ramener à vitesse constante. Cette technique est particulièrement efficace lorsque les aloses sont peu actives.
Twitch and pause : cette animation consiste à effectuer de petites tirées rapides suivies de pauses. Elle imite à la perfection les mouvements d'un poisson blessé ou en difficulté, ce qui déclenche souvent des attaques réflexes.
Walking the dog : cette technique consiste à faire "marcher" le shad en surface en effectuant des tirées successives sur la canne. Elle est très efficace lorsque les aloses sont actives en surface
Pour les poissons nageurs :
Linéaire avec pauses : lancez le poisson nag eur et ramenez-le à vitesse constante en effectuant des pauses régulières. Cette animation permet au leurre de descendre légèrement puis de remonter brusquement, ce qui attire l'attention des aloses.
Jerk : cette animation consiste à effectuer des tirées brusques et courtes sur la canne. Elle est idéale pour les poissons nageurs suspendus ou coulants.
Twiching : cette animation consiste à effectuer de petits mouvements de la pointe de la canne pour donner un mouvement erratique au leurre. Elle est particulièrement efficace lorsque les aloses sont difficiles à décider.
Pour les casting jigs :
Larges brassées : lancez le jig et ramenez-le avec de larges brassées de bras. Cette animation permet au jig de décrire des arcs de cercle et de scintiller sous l'eau.
Hopping : cette animation consiste à faire "sauter" le jig en effectuant des tirées courtes et rapides sur la canne. Elle est idéale pour pêcher en bordure ou dans les zones encombrées.
Pour les leurres souples montés sur tête plombée :
Nage linéaire lente : cette animation consiste à ramener le leurre très lentement en effectuant de légères touches sur la canne. Elle permet au leurre de nager de manière très naturelle.
Nage rapide avec pauses : cette animation consiste à ramener le leurre rapidement puis à effectuer des pauses régulières. Elle est idéale pour les pêches en prospection.
Adaptez votre animation à la profondeur : Si les aloses sont en surface, privilégiez les animations rapides et nerveuses. Si elles sont en profondeur, optez pour des animations plus lentes et plus douces.
Variez les vitesses : n'hésitez pas à varier les vitesses de récupération pour trouver celle qui fonctionne le mieux.
La pêche de l'alose demande de la patience. Ne vous découragez pas si vous ne capturez pas de poisson immédiatement. En conclusion, la clé du succès réside dans la capacité à adapter votre animation aux conditions de pêche et au comportement des poissons. N'hésitez pas à expérimenter différentes techniques pour trouver celles qui vous conviennent le mieux.
Cette technique est adoptée par beaucoup de pêcheurs. La pêche de l'alose à la mouche artificielle est une technique qui demande beaucoup de patience, de précision et de connaissance du poisson.
L’alose se nourrit principalement de plancton, mais elle peut aussi attaquer des petits poissons ou des insectes à la surface de l'eau. Pour la pêcher à la mouche, il faut utiliser des imitations de ces proies, en choisissant des mouches légères, discrètes et mobiles. Il faut aussi adapter la taille et la couleur des mouches en fonction de la luminosité et de la clarté de l'eau. La pêche de l'alose à la mouche se pratique en bordure des courants, où les poissons viennent chasser. Il faut lancer la mouche en amont du poisson repéré, et la faire dériver naturellement vers lui, en évitant les dragages. Si le poisson monte sur la mouche, il faut ferrer rapidement et fermement, car l'alose a une bouche dure et peut se décrocher facilement. Le combat avec l'alose est souvent spectaculaire, car ce poisson est très puissant et sauteur. Il faut le maîtriser avec douceur et respect, en utilisant un matériel adapté et solide. La pêche de l'alose à la mouche est une expérience unique, qui procure beaucoup de plaisir et d'émotions au pêcheur.
Le matériel nécessaire
Pour la pêche de l'alose à la mouche artificielle, il faut un matériel adapté à la taille et à la puissance du poisson. Il faut choisir une canne à mouche de 9 à 10 pieds, de puissance 7 à 9, avec une action semi-parabolique ou progressive. Il faut également un moulinet robuste et fiable, avec un frein efficace et une bonne capacité de backing. Il faut enfin un bas de ligne composé d'une soie flottante ou intermédiaire, d'un bas de ligne conique et d'un bas de ligne terminal en fluorocarbone ou en acier.
Les mouches artificielles utilisées pour la pêche de l'alose doivent imiter les proies naturelles du poisson. Il faut privilégier les mouches colorées qui attirent l'attention de l'alose.
Les streamers sont des mouches qui imitent des petits poissons, comme des vairons, des gardons ou des alevins. Ils se présentent sous forme de longues plumes ou de fibres synthétiques, montées sur des hameçons simples ou doubles.
Les nymphes sont des mouches qui imitent des larves ou des crustacés, comme des gammares, des écrevisses ou des crevettes. Elles se composent généralement d'un corps en dubbing ou en chenille, d'une tête en plomb ou en tungstène et d'une queue en fibres naturelles ou synthétiques.
Les émergentes sont des mouches qui imitent des insectes qui sortent de l'eau pour se transformer en adultes, comme des éphémères, des trichoptères ou des diptères. Elles se caractérisent par un corps fin et allongé, une aile en CDC ou en antron et un hackle en plumes de coq ou de faisan.
La pêche de l'alose à la mouche artificielle peut se pratiquer sur différents cours d'eau où le poisson remonte pour frayer. En France, on peut citer par exemple la Garonne, la Dordogne, la Loire, le Rhône ou le Rhin. Il faut se renseigner sur les périodes d'ouverture et les réglementations locales avant de pratiquer cette pêche. Il faut également respecter le poisson et le relâcher après l'avoir décroché avec précaution.
Quelques astuces pour bien réussir
La pêche de l'alose à la mouche artificielle demande un peu d'expérience et de technique pour être efficace.
Choisissez bien votre mouche en fonction des conditions météorologiques, du niveau d'eau et de l'activité du poisson. N'hésitez pas à changer de mouche si vous ne touchez pas de poisson ou si vous ratez des touches.
Adaptez votre lancer à la distance et à la direction du poisson. Utilisez un lancer en cloche, en revers ou en roulé pour éviter les obstacles ou les courants. Soyez précis et discret pour ne pas effrayer le poisson.
Animez votre mouche avec de petits coups de scion ou de doigt, pour lui donner du mouvement et du relief. Variez la vitesse et la profondeur de la dérive, pour trouver la zone où se trouve le poisson.
Soyez attentif aux signes de présence de l'alose, comme des chasses, des gobages ou des remous. Observez le comportement du poisson et essayez de le suivre ou de l'anticiper.
Ferrez rapidement et fermement dès que vous sentez une touche. Maintenez une tension constante sur le fil et laissez le poisson se fatiguer. Utilisez le frein du moulinet pour contrôler les rushs et les sauts de l'alose. Ramenez le poisson vers vous en douceur et décrochez-le avec une pince à long bec.
La pêche de l'alose à la mouche artificielle est une pêche passionnante qui vous fera vivre des sensations fortes. C'est une activité traditionnelle et passionnante, qui demande du respect et de la responsabilité. En suivant les règles établies, vous pourrez profiter de ce poisson et contribuer à sa préservation. Bonne pêche !
Maîtriser l'art d'accéder aux meilleurs postes
Souvent utilisée pour la pêche de l'alose ou de la truite, la technique du wading consiste à marcher directement dans l'eau, généralement une rivière, afin d'accéder aux postes de pêche les plus prometteurs. Équipés de waders (combinaisons étanches), les pêcheurs restent au sec tout en ayant les jambes immergées. Cette technique offre une grande liberté de mouvement et permet d'approcher les poissons de manière discrète, augmentant ainsi vos chances de réussite.
Les avantages du wading
Accès aux meilleurs postes : les poissons se trouvent souvent dans des zones peu profondes ou dans des courants spécifiques, accessibles uniquement en marchant dans l'eau.
Discrétion : en étant dans l'eau, le pêcheur est moins visible et dérange moins les poissons.
Sensations uniques : le wading offre une expérience de pêche plus immersive et plus connectée à la nature.
L'équipement Indispensable pour le wading
Pour pratiquer le wading en toute sécurité et confort, un équipement spécifique est requis :
Les waders : essentiels pour rester au sec et au chaud. Ils existent différents types avec chacun leurs avantages.
Le choix de vos waders dépendra de la saison et de votre budget. On trouve principalement trois grandes catégories de matériaux qui influencent le prix :
Le PVC ou Nylon enduit (économique) : ce sont les modèles les moins chers. Ils sont très résistants et entièrement imperméables, mais n'offrent aucune isolation et sont peu respirants. Ils sont parfaits pour un usage occasionnel ou pour la pêche en eau chaude.
Le néoprène (milieu de gamme) : épais et isolant, le néoprène est idéal pour la pêche en eau froide ou en hiver. Son coût est modéré, mais il est lourd et ne respire pas, ce qui peut rendre les longues marches fatigantes et inconfortables par temps chaud.
La toile respirante (haut de gamme) : plus légers et plus chers, ces waders sont fabriqués avec des membranes techniques (comme le Gore-Tex). Ils sont parfaits pour la pêche estivale ou la randonnée-pêche, car ils évacuent la transpiration tout en bloquant l'eau extérieure, assurant un confort optimal.
Les chaussures de wading : conçues pour offrir une bonne adhérence sur les surfaces glissantes et pour protéger les pieds des cailloux.
La veste de wading : souvent associée aux waders pour une protection supplémentaire contre le vent et la pluie.
Le bâton de wading : votre allié sécurité
Souvent considéré à tort comme un simple accessoire, le bâton de wading est en réalité un élément essentiel de sécurité. Il est indispensable pour se déplacer en toute confiance dans des environnements qui peuvent être imprévisibles.
Rôle et avantages :
Point d'appui stable : il offre un troisième point d'appui indispensable dans un courant rapide ou sur un fond glissant, réduisant considérablement le risque de chute ou de glissade.
Sonde de sécurité : avant de faire un pas, il vous permet de sonder le fond de l'eau pour évaluer la profondeur, la texture et détecter les trous ou les dénivelés abrupts invisibles en surface.
Réduction de la fatigue : en vous aidant à pousser contre le courant et à maintenir votre équilibre, il diminue l'effort physique et vous permet de pêcher plus longtemps.
Aide à la marche : pour les longs déplacements ou pour franchir des zones difficiles, il sert de canne et facilite la marche.
Le bâton de wading doit être robuste, facilement déployable (télescopique ou pliable) et équipé d'une dragonne pour ne pas le perdre. C'est l'investissement le plus simple pour une pratique sereine.
Les précautions essentielles à prendre
La sécurité : il est vital de connaître les dangers liés au wading (courants forts, glissades, conditions météorologiques changeantes). il est fortement recommandé de pêcher en binôme et de porter une ceinture de sauvetage.
La réglementation : il est essentiel de se renseigner sur la réglementation en vigueur concernant le wading dans les zones que vous souhaitez pêcher.
La pêche en wading est une technique passionnante qui ouvre de nouvelles possibilités pour les pêcheurs. Toutefois, elle exige un équipement adapté et une bonne connaissance des risques.
Si vous souhaitez vous lancer dans cette pratique, n'hésitez pas à suivre une formation !
Pour une première expérience réussie, il est vivement recommandé de bénéficier de l'encadrement et des explications pratiques de votre moniteur-guide de pêche.
Il vous enseignera les règles de sécurité essentielles et les techniques de progression spécifiques pour que vous puissiez pêcher en toute confiance dès votre première sortie.